C’est à travers une lettre non datée, adressée aux adhérents du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), que Célestin Tawamba dévoile son intention de briguer le poste de président de la nouvelle centrale patronale, née le 14 décembre dernier de la fusion du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et d’Entreprises du Cameroun (Ecam). Ladite correspondance, dont Invest-Time a reçu copie, a toutefois été déposée après le 9 janvier dernier, date d’ouverture des candidatures conformément au calendrier prévisionnel qui avait été approuvé le 14 décembre par l’Assemblée générale constitutive du Gecam, qui consacrait aussi la dissolution du Gicam et d’Ecam.
C’est ensemble, rassemblés derrière un exécutif représentatif que le Gecam fera entendre sa voix et et défendra les intérêts de ses membres. Ces nouveaux défis sont au nombre des challenges qui ont justifié que j’accepte de me donner l’opportunité de présider aux destinées de notre Groupement en me portant candidat à la présidence du premier conseil d’administration,
écrit-il. Cette étape d’officialisation de sa candidature franchie, Célestin Tawamba va s’atteler, dans les prochains jours, comme du reste tous les autres candidats, à la constitution de la liste de membres devant l’accompagner tout au long de son mandat, au cas où il est élu. Célestin Tawamba dit avoir été sollicité, individuellement ou collectivement, pour prendre sa part de responsabilité « en poursuivant au-delà de la simple porte d’entrée, le processus de solidification de cet important ouvrage que nous avons construit ensemble ». En d’autres termes, de se porter candidat.
Vous êtes nombreux à qui j’ai vainement indiqué que la transmission était consubstantielle à l’entrepreunariat, et que n’étaient véritablement pérennes, que les structures qui subsistaient à la disparition de leur fondateur. Bien que je ne me considère pas comme indispensable, loin de là, mes interlocuteurs ont fini par me convaincre, davantage par leur nombre que par leurs arguments,
poursuit-il.
Célestin Tawamba a été élu à la tête du Gicam en 2017, suite au décès d’André Fotso, survenu le 3 août 2016, et après une courte période d’intérim assurée par le Français Armel François, jusque-là vice-président. Il se fera élire pour un second mandat à la tête du Gicam avant de convaincre les instances de l’organisation, les 11 et 12 juillet 2023, à voter pour la fusion de celle-ci avec Ecam en vue de la mise sur pied d’un patronat unifié et plus fort, capable de porter haut les légitimes aspirations des créateurs de richesses.
De nombreux défis à relever
Membre du Gicam depuis plus d’une quinzaine d’années, Célestin Tawamba avait quitté ce patronat en 2011 pour faire alliance avec Ecam, avant de revenir à la case départ, peu après le décès de son président en plein mandat. Depuis la dissolution du Gicam et d’Ecam, le 12 juillet, il joue un rôle d’accompagnement auprès du Comité de surveillance et de recours, mis en place par les statuts et le règlement intérieur du Gecam. Un comité présidé par l’ancien bâtonnier camerounais, maître Eta Besong.
Dans un contexte de forte récession marqué par une inflation en voie de devenir endémique, les défis à relever par notre pays sont importants. Entre déficit énergétique et infrastructurel, système fiscal inadapté et politiques publiques en inadéquation et déphasage profond avec les projections d’émergence, il est urgent pour le patronat rénové, de proposer des alternatives puissantes et de rupture pour un développement durable et efficace,
écrit Célestin Tawamba pour justifier sa candidature.