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Cameroun : le Premier ministre appelé à la rescousse dans la croisade contre les huiles raffinées non conformes

L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) et l’Association des transformateurs des huiles végétales, viennent de solliciter le soutien du chef du gouvernement pour assainir le marché camerounais des huiles végétales.

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Elles inondent de nouveau le marché camerounais, les huiles végétales non conformes à la réglementation, appelées « vrac ». Comme le décrit l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc),

de nombreux bidons d’huile de palme raffinée de 260 litres sont débarqués depuis le mois de décembre 2023 dans nos espaces marchands. Cette huile raffinée est transférée dans des bidons de 20 litres non traçables scellés avec des bouchons neufs et distribués aux détaillants.

Dans cette correspondance en date du 1er février 2024, adressée au Premier ministre chef du gouvernement, le secrétaire de l’Asroc, Jacquis Kemleu Tchabgou dénonce ces pratiques anticoncurrentielles ayant cours dans les espaces marchands et sollicite l’application de la réglementation en vigueur. Car, pour l’Asroc, ces nouvelles pratiques anticoncurrentielles

hypothèquent la santé des consommateurs, mettent en difficulté les grossistes qui commandent désormais les bidons de 20 litres traçables directement chez les industriels de la 2ème transformation et qui n’arrivent plus à les vendre. Cette situation crée une baisse des ventes au niveau des transformateurs ayant décidé de respecter l’écosystème juridique en vigueur au Cameroun”

Et au regard de cette situation, l’Asroc demande au Premier ministre de

bien vouloir faire appliquer par le ministre du Commerce, la réglementation en vigueur, pour préserver la santé des consommateurs et protéger l’économie nationale

Le cri de détresse des Transformateurs des huiles végétales

Le soutien du Premier ministre pour la mise en conformité et par ricochet, l’assainissement des marchés des huiles végétales est également sollicité par l’Association des transformateurs des huiles végétales. Dans une correspondance en date du 20 janvier 2024, cette association demande au Premier ministre de renforcer « la sécurité alimentaire du Mincommerce par la suspension vente huile vrac ». Cette Association demande au PM de renforcer davantage

le respect de la réglementation en vigueur qui interdit la commercialisation des huiles en vrac, non étiquetées, non traçables, plus grave parfois recyclées après usages par certains opérateurs en fritures et par conséquent non conforme, à la norme NC77 202 – 03 Rev.1 (2011) relative aux huiles végétales portant un nom spécifique, enrichies à la vitamine A.

La tolérance administrative indexée

C’est la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) qui est montée au créneau pour dénoncer le silence complice des autorités en charge d’assainir le marché camerounais des huiles végétales raffinées. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé publique, en date du 1er février 2024, cette Fondation trouve

inconcevable que les agents des Brigades de répression des fraudes du ministère du Commerce et les Officiers de police judiciaire à compétence spéciale de l’ANOR ne s’aperçoivent pas, depuis des années, de la présence sur les étals de l’huile raffinée « en vrac », objet de toutes sortes de manipulation en plein air, et très souvent exposée aux pratiques de frelatage par des commerçants véreux et avides de profit. Cette tolérance administrative des pouvoirs publics n’a d’égale que l’ignorance des consommateurs eux-mêmes, qui se ruent sur cette huile bon marché.

La Focaco exhorte donc le Minsanté à

demander à tous les acteurs le respect des règles en matière de sécurité sanitaire des aliments et le retrait du marché des huiles en vrac.

Ce, conformément à la Loi-cadre n° 2011/012 du 6 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun.

Une filière névralgique menacée

Selon les données de l’Asroc, le segment de la transformation de la filière des oléagineux, par exemple, représente dans son ensemble des investissements de plus de 829 437 000 dollars US (500 milliards de FCFA). Il génère directement près de 11 000 emplois appelés être revus à la hausse avec les nouvelles usines qui entrent progressivement en production.

Il s’agit des nouvelles savonneries et raffineries, à l’instar de CIC 60 tonnes de CPO/jour avec une cinquantaine d’emplois, de Ramis 60 tonnes de CPO/jour avec une cinquantaine d’emplois de NOVIA 300 tonnes de CPO/jour avec 100 nouveaux emplois de SCS/RAFCA 500 tonnes de CPO/jour avec 60 nouveaux emplois (en cours de finition)…

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