Le ministre camerounais délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, le président directeur général de Prometal Groupe, Hayssam El Jammal et le directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), Christol Georges Manon, ont procédé à Douala, lundi 19 février, à la signature de la convention en vue de la construction du Centre de secours des sapeurs-pompiers de Douala-Bassa. La signature de la convention tripartite a été suivie par la pose de la première pierre de cet édifice qui, aux dires du PDG de Prometal Groupe, va
permettre une gestion anticipée et préventive des accidents, sinistres et dangers non seulement dans cette zone industrielle, mais aussi dans l’ensemble de la région du Littoral et ses environs.
Hayssam El Jammal en a profité pour exprimer sa gratitude à l’égard de tous les corps de l’armée camerounaise, les sapeurs-pompiers, la gendarmerie et la police nationale, pour l’assistance qu’ils ont apportée pendant et après l’incendie survenu l’année dernière dans l’une de ses usines. Un incident qui, a-t-il rappelé, n’a pas causé de pertes en vie humaine.
Dans cette situation, votre compassion nous a ému. Nous saisissons encore l’occasion de cette cérémonie pour dire notre reconnaissance aux autorités administratives de la Région du Littoral, au ministère de la Défense, au Corps national des sapeurs-pompiers, aux entreprises de la ville de Douala, à notre bienveillant personnel et aux populations environnantes,
a ajouté le PDG de Prometal Groupe. Le Centre de secours spécialisé des sapeurs-pompiers de la zone industrielle de Douala-Bassa participe de l’engagement de Prometal Groupe à accompagner l’Etat camerounais dans sa mission de protection des personnes et des biens. Il sera construit et entièrement équipé pour un coût total de 1,6 million de dollars US (un milliard de F CFA) par Prometal Groupe et exploité par le Corps des sapeurs-pompiers.
La Magzi a, quant à elle, fourni le site où sera construite l’infrastructure destinée à sécuriser les investissements dans cette zone où foisonnent des industries chimiques, biochimiques et cosmétiques. La convention signée le 19 février dernier prévoit la construction, sur une superficie de 3000 mètres carrés, d’un bâtiment administratif, d’un réfectoire, de salles de réunions, d’une vingtaine de logements pour les soldats du feu…
Il s’agit là, d’une réponse, pour prévenir les désagréments causés aussi bien par les sinistres que les catastrophes naturelles. A côté de cet investissement stratégique pour la ville de Douala, le chef de l’Etat avait, en novembre dernier, instruit le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, de porter le nombre de centres de secours de 15 actuels à 100. Cet ajustement sera effectif en 2025. Dans la même perspective de renforcer le Corps national camerounais des sapeurs-pompiers, il avait également été instruit
l’acquisition, à hauteur de 32 milliards de F CFA [52,7 millions USD], d’équipements neufs, de 227 engins d’intervention des sapeurs à répartir entre les centres de secours de l’ensemble du territoire,
selon le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense qui a invité les municipalités à mettre en place les bouches d’incendie pour faciliter les interventions des sapeurs-pompiers et éviter de longues rotations pendant que les flammes consument. Le directeur général de la Magzi a également salué ce projet qui vient à point nommé et participe de la volonté partagée d’offrir un cadre approprié aux soldats du feu. La mise en place d’un centre de secours dans la zone industrielle de Douala-Bassa avait été annoncée par un arrêté du MINDEF en date du 2 d’avril 2004.
Partenariat public-privé
L’effectivité du lancement officiel du projet est l’une des matérialisations du partenariat public-privé, prôné depuis des années par le chef de l’Etat camerounais.
L’idée d’accompagner l’Etat dans la construction du Centre de secours , dont les travaux démarreront sur ce site bientôt, est venue d’un constat simple : l’Etat ne peut pas tout faire. Notre devoir est aussi de mettre notre pierre à l’édifice dans des circonstances où, nous sommes nous-mêmes concernés par des actions d’intérêt public,
a déclaré Hayssam El Jammal.