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Égypte : Les exportations de gaz naturel liquéfié suspendues, l’Union européenne inquiète

En prévision de la vague de chaleur annoncée en été prochain, le pays des Pharaons prend cette mesure préventive pour sécuriser ses stocks alors que les coupures d’électricité sont à nouveau fréquentes. L’Europe est la destination de 70% des 7,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) exporté chaque année par ce pays méditerranéen.

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L’Égypte devrait faire face dans les prochaines semaines à des épisodes critiques de canicule, d’après les prévisions météorologiques. Le phénomène va s’amplifier avec l’imminence de l’été. Une montée de chaleur due aux perturbations climatiques elles-mêmes causées par la hausse de plus en plus inquiétante de la température dans les mers et au-dessus de la terre. Or cette menace se profile alors que, dans le même temps, des coupures d’électricité sont de retour au pays des pharaons. Elles mettent mettent à rude épreuve depuis quelques années le fonctionnement des centrales électriques. Toutes choses qui font peur aux autorités de ce pays méditerranéen.

Pour anticiper sur les effets néfastes devant découler de cette situation, les autorités égyptiennes ont décidé de suspendre les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) à partir de ce mois de mai et ce jusqu’à nouvel avis. Par ailleurs, le Caire annonce qu’il va relancer les importations de gaz, interrompues depuis six ans. Une option qui ne lui laisse vraiment pas d’autres alternatives.

Un gisement de 850 milliards de mètres cubes a exploiter

Le pays envisage de déployer en mer, d’ici le mois de juin prochain, une unité flottante de stockage et de regazéification en vue de faciliter et de rendre efficaces ses importations de gaz naturel liquéfié. Le Caire compte, pour ce faire, sur le gisement de Zorh au large de Port-Saïd, dans la mer Méditerranée. La capacité estimée de ce gisement est de 850 milliards de mètres cubes. L’Egypte envisage le lancement dès cette année de nouveaux forages de puits pour accroître sa production de gaz naturel liquéfié et sécuriser ses stocks.

La suspension des exportations égyptiennes inquiète ses partenaires de l’Union européenne, qui redoutent un accroissement des tensions de ravitaillement en GNL. L’Europe importe 70% des 7,5 millions de tonnes de gaz naturel exporté chaque année par l’Egypte. Les pays de l’Union européenne redoutent une flambée des prix de ce produit sur le marché du vieux continent.

La décision du Caire intervient moins de deux mois après l’annonce de la signature, mi-mars 2024, d’un accord de partenariat financier entre le président égyptien Abdel Fatah Al-Sissi et la présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula Van Der Leyen. Accord qui, selon RFI, devait prévoir l’octroi de « 5 milliards d’euros de prêts dont 1 milliard versé avant fin 2024 ; 1,8 milliard d’investissements, 400 millions d’aides pour des projets bilatéraux ; 200 millions d’aides pour des programmes portant sur les questions de migrations ». Soit un total de 7,4 milliards d’euros de prêts étalés jusqu’en 2027, alors que la dette du pays a triplé en une décennie pour s’établir à environ 165 milliards de dollars.

Un haut responsable européen confiait alors à nos confrères de RFI que l’Union européenne ambitionnait de « coopérer dans les domaines de l’énergie, plus particulièrement dans le domaine du gaz naturel liquéfié, pour s’éloigner encore plus du gaz russe »

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