Les choses se précisent. Ce n’est plus qu’une question de temps avant de voir les 11 pays d’Afrique centrale réunis autour d’une seule entité régionale : la CER-AC. Au début de la rencontre du 3 juin, les experts ont fait le point sur l’état de mise en œuvre du processus de rationalisation des Communautés Economiques Régionales en Afrique Centrale (CERs).
En ouvrant les travaux, le ministre camerounais délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tasong, représentant du Président du COPIL/CER-AC, a salué les efforts jusqu’ici entrepris au niveau de l’Afrique centrale en vue de la rationalisation des CERs, dont l’une des actions majeures est la validation en août 2022 par le Conseil des ministres, du projet de traité constitutif de la nouvelle communauté économique régionale (CER).
L’on évoque également la validation par la cellule des experts, des textes juridiques des structures devant constituer la dorsale institutionnelle de la nouvelle CER, ainsi que certains dispositifs tels que l’unification des zones de libre-échange de la CEMAC et de la CEEAC, l’adoption d’un Code des douanes pour l’Afrique centrale et d’un Tarif extérieur commun.
Les enjeux tournent autour des projets de traité constitutif de la nouvelle CER-AC, de conventions régissant le parlement communautaire, la cour de justice et des droits de l’homme, la cour des comptes, les projets de protocoles régissant la Haute autorité monétaire de l’Afrique centrale et de la Haute autorité des marchés financiers ainsi que les projets de cadre organique de la nouvelle CER.
Ceci démontre que l’Afrique centrale se rapproche inexorablement du but ultime de la rationalisation,
a indiqué Paul Tasong.
La Commission de la CEMAC salue également ces avancées. Par la voix de son vice-président, Charles Assamba Ongodo, l’Institution a invité les Etats engagés dans ce processus à privilégier la progressivité et la capitalisation des acquis des CER existantes.
Par ailleurs, il s’est agi pour les experts d’examiner le projet de Plan de transition du passage des trois Communautés économiques régionales de l’Afrique centrale, à savoir : la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL), vers la nouvelle Communauté régionale de l’Afrique centrale. C’était également l’occasion de poursuivre l’examen et la validation des autres textes régissant les organes et institutions de la nouvelle CER ; d’examiner les problématiques des écoles de formation communautaires, le financement du COPIL/CER-AC.
En rappel, la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale s’inscrit dans le cadre global du processus de renforcement de l’intégration économique régionale adopté par l’Union africaine, en perspective à la création d’un Marché commun africain. Il s’agit d’endiguer le phénomène de la pluralité institutionnelle en Afrique centrale (CEMAC, CEEAC, CEPGL), en mettant en place une seule Communauté mieux structurée et plus efficiente, par l’harmonisation des programmes et instruments d’intégration entre Etats. Une problématique qui sera traitée en profondeur pendant deux jours, les 6 et 7 juin 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé.