En 2023, le pays a enregistré une augmentation de 49% de la valeur des exportations de produits laitiers, qui ont atteint un record de 56 millions de USD (7,3 milliards de shillings), contre 38 millions USD (4,9 milliards de shillings) en 2022. Dans une interview avec le Star, la directrice générale et PDG de KDB (Kenya Dairy Board), Margaret Kibogy, a déclaré que le pays ciblait le Moyen-Orient pour ses exportations avec Dubaï comme plaque tournante, tout en continuant de renforcer les marchés existants qui comprennent la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud, la Chine et la Somalie.
Lisez aussi :
Le gouvernement a mis en place des mesures pour augmenter la production annuelle de lait à environ 11 milliards de litres d’ici 2027. Le gouvernement a mis en place des mesures pour augmenter la production annuelle de lait à environ 11 milliards de litres d’ici 2027. En plus de soutenir les moyens de subsistance, le secteur contribue de manière essentielle à la sécurité alimentaire et à la nutrition, le lait fournissant plus de 7,3 % de l’approvisionnement en céréales et se classant au quatrième rang après les céréales, les légumineuses, le sucre et les édulcorants.
Industrie laitière du Kenya
Pour accroître la production et augmenter l’offre aux transformateurs, KDB travaille avec les acteurs de l’industrie et les agriculteurs pour améliorer la production du niveau petite échelle jusqu’aux grands éleveurs. La feuille de route pour la durabilité de l’industrie laitière du Kenya 2023-2032 propose d’augmenter la production grâce à une commercialisation accélérée, selon le Kenya Dairy Board. Le pays dispose d’une capacité de traitement journalière de cinq millions de litres et dispose de plusieurs unités de transformations comme l’unité de transformation de lait dans le comté de Nyeri qui est dotée d’une capacité de traitement de 1 000 litres de lait par heure.
Le pays deviendrait alors un exportateur net de lait, avec des exportations atteignant 586 millions d’ici 2033,
a affirmé Margaret Kibogy Le plan de transformation économique ascendante (BETA) du président William Ruto pour 2022-2027 a identifié les produits laitiers dans le secteur agricole comme l’une des principales chaînes de valeur pour la transformation, compte tenu de son énorme potentiel d’impact sur le bien-être socio-économique du pays et de millions de petits exploitants agricoles. Selon Statista, le marché du lait devrait croître chaque année de 7,66 % (taux de croissance annuel composé 2024-2029) et la plupart des revenus du secteur sont générés en Inde, soit 71 milliards de USD en 2024 (10,2 billions de shillings).
Le gouvernement, par l’intermédiaire de la KDB et d’autres parties prenantes, a mis en place des interventions pour soutenir les agriculteurs dans la production fourragère, ce qui comprend une production à grande échelle pour des économies d’échelle. Les interventions centrées sur les agriculteurs devraient augmenter la productivité et la production de lait tout en améliorant la rentabilité, la résilience et la durabilité de l’élevage laitier.
Cela aura un impact sur d’autres activités en amont, avec davantage de lait disponible pour la transformation, la valorisation et la commercialisation,
rajoute Margaret Kibogy. Parallèlement, le gouvernement collabore avec diverses entités sur la campagne Safe Milk Kenya pour assurer la protection et la sensibilisation des consommateurs. Il s’agit de (U.S. Agency for International Development, (USAid), Feed the Future et Bio Foods, le transformateur laitier haut de gamme connu pour ses normes de qualité supérieures. Tous les transformateurs de lait et le Kenya Dairy Board disposent de laboratoires pour garantir la qualité. L’objectif est de sensibiliser le public à la qualité, à la sécurité et à la conformité du lait avec le soutien de l’USAid.
Valeur ajoutée
La consommation nationale actuelle de lait est de 120 litres par personne et par an, ce qui fait du Kenya le leader en Afrique. Il existe toutefois une marge de croissance, a déclaré Kibogy, ajoutant que l’augmentation de la consommation de lait profitera au secteur, permettant davantage de produits à valeur ajoutée.
Environ 85% du lait vendue sous forme liquide, le reste étant utilisé pour des produits comme le fromage, le yaourt et la crème glacée. Cela s’explique par l’augmentation de la valeur ajoutée (beurre, ghee et fromage), qui est passée de 835,2 tonnes en 2022 à 1 072 tonnes en 2023.
Le gouvernement souhaite également mettre en place un programme national d’amélioration des races en collaboration avec les comtés, afin de moderniser les races laitières et bovines. En juin 2024, le président du Kenya, William Ruto a ordonné que le coût du sperme sexé soit réduit de 8 000 shillings à moins de 3 000 shillings, afin de permettre aux producteurs laitiers d’augmenter leur production et leur productivité laitière.
