Le baril de pétrole Brent a baissé de 4% ce mardi soir, passant sous les 70 dollars le baril pour la première fois depuis décembre 2021.
Le brut Brent de référence internationale s’est échangé à 68,95 dollars le baril à 18 h 57 heure locale (15 h 57 GMT), avec une baisse de 4% par rapport au cours de clôture d’hier qui avait fini la journée 71,84 dollars.
Le brut américain de référence West Texas Intermediate (WTI) a, pour sa part, dégringolé de 4,5 % à 65,58 dollars le baril, soit son seuil le plus bas depuis mai 2023, après avoir clôturé les échanges du lundi à 68,71 dollars.
Les données indiquant un ralentissement de l’activité économique aux États-Unis et en Chine, principaux pays consommateurs de pétrole au monde, ont alimenté les inquiétudes du marché concernant la demande pétrolière et contribué à la baisse des prix du baril.
La tendance baissière des cours du baril a aussi été influencée par la révision des prévisions de l’OPEP sur la croissance de la demande mondiale de pétrole pour cette année. Le groupe des pays producteurs de brut a revu ses prévisions à la baisse avec 80 000 barils par jour, par rapport aux estimations du mois d’août.
D’ailleurs, les analystes de Citi, l’une des plus grandes institutions financières au monde, estiment que les cours du pétrole devraient enregistrer une chute significative d’ici 2025 avec un baril de Brent sous les 60 dollars, soit une diminution de plus de 20% par rapport aux prévisions actuelles.
Au Cameroun, l’Etat ne subventionne pratiquement plus le carburant. Les importations du carburant ont été libéralisées, c’est-a-dire que le prix du carburant à la pompe se fixe sur le principe de l’offre et de la demande qui dépend directement des cours du pétrole brut a l’international. Le consommateur camerounais qui croule sous le poids de la vie chère est naturellement en droit de s’attendre à une baisse du prix du carburant à la pompe d’ici début 2025.
Tout laisse à croire qu’il en sera ainsi, car 2025 s’annonce comme une année exceptionnelle pour le Cameroun. Au regards des enjeux politiques de 2025, le chef de l’Etat devrait poser des actes de séduction et une baisse des prix du carburant à la pompe devrait être l’annonce phare de son discours de fin d’année à la nation.
Cette baisse devrait varier de 50fcfa à 100fcfa par litre.
Dr Bareja Youmssi
Expert en Mines et Pétrole
Enseignant – Chercheur