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Kenya : grève à l’aéroport Jomo Kenyatta, vols retardés et annulations en série entrainent des conséquences économiques non négligeables

L'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), principal hub aéroportuaire de Nairobi et l'un des plus importants d'Afrique de l'Est, est paralysé par une grève ce mercredi 11 septembre 2024, entraînant des perturbations majeures dans les vols. Kenya Airways a annoncé des retards significatifs et des annulations pour les passagers au départ et à l'arrivée, alors que les employés de l’aéroport protestent contre un projet controversé de privatisation partielle.

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Le syndicat des travailleurs de l’aviation du Kenya (KAWU) a déclenché une grève pour manifester son opposition à l’accord de concession proposé en juillet, qui permettrait au groupe indien Adani de prendre le contrôle de la gestion de l’aéroport pour les 30 prochaines années. Le syndicat craint des pertes d’emplois massives et l’importation de main-d’œuvre étrangère, compromettant ainsi l’avenir des employés kenyans. La situation a rapidement dégénéré ce matin, avec des dizaines d’employés scandant des slogans anti-Adani tout en soufflant dans des vuvuzelas, selon des images diffusées par Citizen TV.

Des scènes tendues ont été filmées, montrant des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. La police a dû intervenir, parfois violemment, pour tenter de disperser les protestataires, ajoutant à l’atmosphère chaotique qui règne sur le site. Le gouvernement kenyan, quant à lui, a réitéré sa position en faveur de la modernisation de l’aéroport, qu’il juge essentielle pour accroître sa capacité et maintenir la compétitivité régionale du pays. Néanmoins, selon les médias locaux, les autorités ont affirmé que l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) n’était pas à vendre, et que l’accord avec Adani restait un partenariat public-privé envisagé pour moderniser l’infrastructure. Selon le ministère des Transports, l’aéroport opère bien au-dessus de sa capacité initiale, accueillant chaque année plus de 8 millions de passagers, malgré une capacité conçue pour 6,5 millions.

En parallèle, la Haute Cour du Kenya a ordonné la suspension temporaire de l’accord, dans l’attente d’un examen judiciaire, exacerbant les tensions. Ce blocage juridique intervient après des plaintes déposées par des parties prenantes locales qui contestent la transparence de l’accord et ses impacts potentiels sur les employés et la souveraineté du pays. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des centaines de passagers bloqués dans de longues files d’attente à l’unique terminal de l’aéroport, cherchant désespérément des informations sur leurs vols.

Kenya Airways, principal transporteur de la région, a appelé les passagers à vérifier l’état de leurs vols avant de se rendre à l’aéroport, avertissant que des perturbations majeures pourraient se poursuivre dans les prochains jours. Alors que le dialogue semble au point mort entre le syndicat et le gouvernement, la situation au JKIA demeure incertaine, avec des conséquences économiques non négligeables pour le Kenya, notamment sur le tourisme et le commerce international, secteurs clés pour l’économie du pays.

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