Qu’attendez-vous de ce partenariat pour le développement économique du Cameroun et en Afrique ?
C’est un partenariat attendu dans notre écosystème d’entreprenariat, d’investissement, de contribution à la réduction du chômage et l’amélioration de l’employabilité. C’est un partenariat assez innovant né de la fusion des expériences. Parce qu’il faut le dire, nos expériences réciproques nous permettent de dire que ce qui manquait à cet écosystème c’est la fusion de deux secteurs et de deux expériences qui ont fait leurs preuves.
A quels secteurs faites-vous allusion ?
Le premier c’est celui relatif à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’incubation. Le deuxième est celui relatif à la maturation des projets jusqu’à l’entrée sur le marché. Il n’y a pas de doute qu’aujourd’hui, le taux de mortalité des entreprises tous les cinq ans est de 95,6 % au Cameroun et 60% dans cette mortalité représente les startups portées par des jeunes, par des personnes qui se lancent dans les projets entrepreneuriaux sans avoir les chances de réussir. Donc nous avons analysé et accumulé toutes nos expériences qui vont de la connaissance de la petite startup aux multinationales. Nous avons analysé les besoins de notre marché, les spécifications de l’environnement africain dans l’entreprenariat et nous avons décidé d’apporter le maillon manquant dans ce système entrepreneurial, pour garantir aux startup-peurs, aux travailleurs expérimentés qui veulent se lancer dans l’entreprenariat, la formation et l’accompagnement. Il s’agit de garantir l’accompagnement et les financements à l’entreprise en phase d’amorçage, à l’entreprise en difficulté, l’objectif étant de réussir la phase d’amorçage. C’est pour cette raison que nous avons décliné le projet en incubateur-accélérateur.
Pourquoi JFN et pas un autre partenaire ?
Aujourd’hui, JFN, on en parle plus en termes de groupe sur l’éducation. Je pense que c’est le groupe qui porte la meilleure vision de l’éducation au Cameroun et qui aura le meilleur taux d’employabilité, inégalé depuis que l’éducation existe au Cameroun. Je pèse mes mots, je sais de quoi je parle, et je donne seulement cinq ans aux Camerounais pour voir ce que deviendront JFN et cet incubateur. Parce que derrière cet incubateur, nous organisons également la fusion des partenaires qui sont disposés à accompagner l’encadrement des jeunes ingénieurs. Donc, nous allons fusionner cet écosystème, sans parler des banques et institutions de financements et aussi des grosses industries qui seront prêtes à mentorer les startups qui sortiront de JFN.
Quels types de financement allez-vous proposer aux entreprises incubées ?
Nous comptons continuer le développement des partenariats et des synergies sur un terrain de football qui s’appelle JFN. C’est l’option que nous avons prise. Les meilleurs acteurs, ceux qui sont préoccupés par les problèmes de l’entreprenariat en phase d’amorçage, en phase de croissance et l’encadrement des futurs entrepreneurs qui viennent à JFN où il y a un écosystème adapté et propice à leur épanouissement et au décollage des projets dont ils sont porteurs. L’exclusivité sociale semble être un axe important de ce projet.
Comment vous assurer que les jeunes issus de tous horizons ont la même chance d’accéder à ces opportunités ?
L’éducation aujourd’hui a tellement évolué. Ce n’est pas une question de moyens pour avoir accès à l’éducation, parce qu’avec les nouvelles technologies vous pouvez apprendre étant à distance. Vous n’avez plus forcément besoin de voyager. Mais, il faut faire un petit effort, si on veut être entrepreneur. Nous comptons donc sur ce partenariat que nous allons développer pour soutenir la maturation des projets des démunis, des entrepreneurs à fort potentiel, mais qui n’ont pas la possibilité de financer la maturation de leur projet. On va analyser et organiser au maximum les programmes sociaux qui vont permettre aux démunis de pouvoir accéder à l’entreprenariat. Mais de manière assez mesurée en fonction de leur potentiel réel.
Propos recueillis par Gaëlle Stéphanie Menga