Une probable hausse consécutive à la baisse annoncée de la subvention de l’Etat aux carburants dans le budget de l’exercice 2025, actuellement en discussions à l’Assemblée nationale. Une analyse que ne semble encore partagée le ministre du Commerce. Luc Magloire Mbarga Atangana qui, devant les députés de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale disait ne pas pouvoir
lire dans la boule de cristal. Les paramètres du marché international du pétrole font que sauf en cas de force majeur qui emmènerait à un relèvement substantiel du prix du brut, toutes les tendances laissent à penser que les prix devraient se stabiliser en 2025 autour de 70 dollars US, le baril. Si ces paramètres sont confirmés, il n’y aura pas de raison, sauf considération autre. L’augmentation des prix des carburants, c’est pour juguler les manques à gagner des marqueteurs.
L’autre bonne nouvelle, de l’avis de Luc Magloire Mbarga Atangana, pour l’année 2025, concerne la disponibilité du riz. La céréale la plus consommée au Cameroun dont l’approvisionnement dépend pour près de 90% des importations.
L’Inde a décidé de ne plus exporter son riz. Cette mesure a été levée depuis deux mois. A partir de fin décembre, nous aurons enfin du riz en provenance de l’Inde. Cela devrait se traduire par une baisse de 5000 FCFA /sac .Je dois dire qu’on va respirer. Nous sommes dans une trajectoire qui devrait se consolider en 2025 avec la meilleure disponibilité de l’énergie. Les prix à la pompe vont devoir se stabiliser, les éléments sont favorables en 2025. S’il n’y a pas de hausse de prix de carburant,
a précisé le ministre du Commerce.
Environ 18 millions de dollars Us (11,5 milliards de Fcfa) de budget en 2025
C’est donc une enveloppe budgétaire revalorisée de plus 3 millions de dollars (2,5 milliards de Fcfa), par rapport à celle de l’exercice précédent, que le ministre du Commerce a défendu devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale. Soit environ 18 millions de dollars Us (11,5 milliards de Fcfa). Un budget qui, selon les propos de Luc Magloire Mbarga Atangana, tient compte de l’environnement géopolitique. Il sera destiné à combattre l’inflation spéculative, créer les richesses, à poursuivre la transformation structurelle de l’économie cacaoyère.
Cette enveloppe servira également aux préparatifs des assises de la 14e Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en mars 2026. Une rencontre qui connaitra la présence de 4000-6000 délégués des quatre coins du monde. Cette enveloppe servira également à l’implémentation de la politique de production et de consommation de poisson, la création des centres de dégustation du pain à base de farine à Yaoundé et Douala, ainsi que la décentralisation de la construction des marchés périodiques dans les campagnes.
L’on n’oublie pas la subvention de fonctionnement qui est de tradition allouée à la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) ; le financement du plan intégré d’import-substitution agro-pastorale et halieutique ; la lutte contre la vie chère, etc. Des efforts devront également être faits dans la lutte contre l’inflation. Qui, pour le ministre du Commerce, devrait être ramenée au plus proche du niveau du seuil de la Cemac en 2025. Mais, l’atteinte de cet objectif pourrait dépendre de la situation externe qui pourrait plutôt se dégrader. Avec notamment, les conflits en cours, le retour plus prononcé au protectionnisme. Avec conséquence, le durcissement des conditions d’importation prises par les pays concernés. L’OMC pourrait se trouver fragilisée, craint Luc Magloire Mbarga Atangana.