Pendant près de 10h, le ministre du commerce du Cameroun, Luc Magloire Mbarga Atangana, s’est entretenu avec les responsables des filières poisson, aviculture, bovin, oléagineux, riz et sucre pour faire un état des lieux du marché. Notamment les mesures prises pour assurer la disponibilité de ces produits dans les marchés camerounais à l’approche des fêtes de fin d’année, période traditionnellement marquée par une forte demande en produits de grande consommation.
Les prix sont en augmentation depuis un moment, nous souhaitons simplement que les prix restent désormais stables sur le marché international parce que à tout moment il y a des aléas qui font que les prix augmentent. Chaque fois que nous avons eu des faveurs sur le marché international, nous les avons répercutées directement dans le panier de la ménagère,
a indiqué à cette rencontre, Joseph Flavien Kankeu, Directeur régional pour le Centre de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun.
Rumeurs faisant état de possibles pénuries
Les discussions ont permis de dissiper les inquiétudes nées des rumeurs faisant état de possibles pénuries.
Les dispositions nécessaires ont été prises pour s’assurer que nous n’aurons pas de pénuries dans nos marchés pour les fêtes de fin d’année,
a rassuré le ministre du Commerce.
Nous sommes venus rassurer les consommateurs et l’Etat du Cameroun représenté par le ministre. Nous sommes dans une filière qui a deux segments. Un segment de la première transformation et un segment de la deuxième transformation. La deuxième est alimentée par la première et concernant la production venant de la première on a à peine 500 000 tonnes de production annuelle d’huile de palme brut pour une demande de 2 400 000 tonnes,
a confié le Secrétaire général du Groupement des importateurs du riz et de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun, Jacquis Gabriel Kemleu.
En plus l’on apprend, à Invest Time, qu’en Indonésie (plus grand producteur et exportateur d’huile de palme), les ventes devraient être en baisse, à 30,2 millions de tonnes d’ici la fin 2024 soit 2 millions de tonnes de moins qu’un an plus tôt. La Malaisie qui est également un grand producteur aurait décidé, elle, de diriger ses productions vers les biocarburants.
“Il n’y aura ni pénurie ni hausse des prix”
Pour ce qui est de la filière des oléagineux, il a été rappelé que les prix de l’huile raffinée est fixé à 2,33 USD (1 450 Fcfa) pour le conditionnement de 1 litre et 43,41 USD (27 000 Fcfa) pour le conditionnement de 20 litres.
Dans une parfaite synergie s’il nous revient qu’il y a quelqu’un qui va au-delà de ce que l’on a convenu ici, il n’est que normal qu’on le ramène à l’ordre,
selon Jacquis Gabriel Kemleu.
Outre la présence des produits sur les marchés, ces discussions avaient aussi pour objectif de s’assurer de la qualité et de la conformité des produits aux prix homologués par le ministère du Commerce. De ces concertations à laquelle ont également pris part les organisations de défense des droits des consommateurs, il est ressorti que des mesures ont été adoptées pour garantir la stabilité des prix et prévenir toute spéculation.
Il n’y aura donc ni pénurie ni hausse des prix, assure le ministère du Commerce. Le marché national sera suffisamment approvisionné en produits de grande consommation pendant les fêtes de fin d’année. À cette occasion, le ministre a instruit ses services de renforcer la surveillance des marchés et de sanctionner avec rigueur tout contrevenant aux dispositions réglementaires. Ces concertations se sont déroulées en présence des représentants des ministères de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que de la Direction générale des Douanes.