Emmanuel Patrick Mvondo est donc le nouveau président du Conseil d’administration (PCA) de la filiale congolaise de Tradex (Tradex RDC). Il été élu lors de la session ordinaire de l’entreprise pétrolière à Djibloho, le 10 avril 2025. Emmanuel Patrick Mvondo fait partie des premiers administrateurs désignés de l’Assemblée générale constitutive, tenue à Kinshasa, le 26 novembre 2024. Cette nouvelle fonction témoigne de la confiance dont le nouveau PCA bénéficie au sein du top management de Tradex. En 25 juillet 2024, il a été nommé au poste de Directeur général adjoint de l’entreprise. Trois mois plus tard, il occupait le fauteuil de Directeur général par intérim avant d’être confirmé à la tête de la structure, lors de la 74e session ordinaire du Conseil d’administration de l’entreprise, le 12 décembre 2024.
C’est en 2008 que le juriste de formation intègre l’équipe de Trading et Exploitation (Tradex), après avoir quitté AES Sonel. Année après année, le Camerounais a gravi les échelons au sein de Tradex. Son aventure avec la société commence avec les responsabilités de chef de Cellule juridique. Il a ensuite travaillé comme chef de la division juridique, et chef du département juridique dans la même entreprise, avant d’être le tout premier directeur des affaires juridiques et conformité de Tradex.
Formé dans les universités camerounaises. Le juriste a obtenu une licence en droit à l’université de Ngaoundéré en 2000, puis une maîtrise en droit des affaires en 2001. Patrick Mvondo est également titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS), option juriste conseil d’entreprise de l’Université à Douala. Après quoi, il se tourne vers les universités étrangères, où il obtient une certification sur la médiation Ohada à l’université de Mc Gill au Canada et une autre en finance et management stratégique d’entreprise de HEC Paris.
Une entreprise en pleine croissance
Rappelons que les performances de Tradex sont positives. En 2023, l’entreprise a réalisé un bénéfice de 23,34 millions de dollars US (14 milliards de FCFA). Son chiffre d’affaires a progressé de 32% en 4 ans, passant de 485,72 millions de dollars US (291,3 milliards de FCFA) en 2019, à 645,79 millions de dollars US (387,3 milliards de FCFA) en 2023, soit une augmentation de 160,07 millions de dollars US (96 milliards de FCFA). Cette performance est à la hauteur des investissements réalisés par l’entreprise. Depuis son entrée dans la distribution des produits pétroliers en 2006, Tradex compte 81 points de vente dans son réseau. Au cours des cinq dernières années, l’entreprise pétrolière a investi 8,2 milliards de FCFA dans la distribution. Face à ces performances encourageantes, la Commission nationale des produits pétroliers, réunie à Yaoundé, le 26 septembre 2024, a renouvelé l’agrément de la multinationale camerounaise pour cinq ans.
À la conquête du marché africain
Ces résultats ont nourri l’ambition de la structure de se lancer à la conquête du marché de l’Afrique centrale. Le Conseil d’administration a approuvé la création d’une filiale en République Démocratique du Congo, le 25 juillet 2024. Ceci, avec un capital social de 4,16 millions de dollars US (2,5 milliards de Fcfa). Objectif : approvisionner le pays en Gaz de pétrole liquéfié (GPL). Selon les informations relayées par les médias spécialisés, la production de Gaz naturel liquéfié (GNL) a été lancée au Congo début 2024 et la production devrait atteindre 3 millions de tonnes par an à partir de 2025.
Tradex défend également des intérêts au Tchad et en Guinée équatoriale. La multinationale camerounaise a lancé son réseau de distribution en 2021 dans ce dernier pays. Fin février 2022, l’entreprise y comptait déjà trois stations-service. Le réseau Tradex en Guinée-équatoriale d’une capacité de stockage cumulée de 300 mètres cubes de carburants est le fruit d’un investissement financier important, qui contribue à lutter efficacement contre le phénomène de pénurie de carburants sur le territoire équato-guinéen, selon Tradex. Le parcours d’Emmanuel Patrick Mvondo à Tradex est donc à l’image de la politique expansionniste de la société. Laquelle politique vise à exporter la marque dans plusieurs pays d’Afrique centrale, afin d’explorer des marchés en dehors de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qu’il couvre déjà à 80 %.
