Depuis 2010, la mode en Afrique est à la modernisation, aux travaux d’extension et de construction des infrastructures portuaires (Congo, Togo, Côte d’Ivoire, Guinée, Cameroun, Sénégal, Kenya, etc.), avec une forte concentration des projets sur les terminaux à conteneurs.
Cette réalité, selon Knight Frank, firme britannique auteur d’un rapport annuel sur le marché mondial de l’immobilier, a conduit à une croissance de 24% dans le secteur de l’entreposage et de la logistique en Afrique, au cours des 10 dernières années.
A en croire la même source, la demande en entrepôts sur le continent se fera encore plus pressante à l’avenir, à cause du développement du e-commerce. « Le secteur de la vente au détail en ligne en Afrique [Ndlr devait] atteindre 50 milliards de dollars US (environ 25 000 milliards FCFA) [Ndlr en] 2018, soit une multiplication par six de la valeur en cinq ans » ; induisant « une demande urgente d’installations de stockage et de distribution modernes », souligne le rapport Knight Frank 2016. Des groupes internationaux ont déjà flairé le coup, sur lequel les nationaux africains restent bien discrets.
Agility Logistics , basé au Koweït, a des plans ambitieux pour créer un réseau de centres logistiques à travers l’Afrique (Ghana, Angola, Côte d’Ivoire, Mozambique, Nigeria, Tanzanie, Ndlr), tandis que DP World de Dubaï a obtenu une concession pour développer et exploiter un nouveau centre logistique à Kigali, au Rwanda,
fait remarquer Andrew Marshall, expert en logistique chez Knight Frank Middle East.
En guise de conseil aux potentiels investisseurs, Ryan Rundle, expert chez Jones Lang LaSalle (JLL), entreprise américaine spécialisée dans le conseil en immobilier d’entreprise, suggère fortement « l’entreposage à plusieurs étages », qui « améliore l’efficacité de l’utilisation des terres, tout en augmentant l’espace utilisable par mètre carré de terrain ».