Exploitation minière, commerce et énergie sont les secteurs dominants des près de 50 accords signés lors du premier sommet de la Corée du Sud avec les dirigeants de 48 pays africains, tenu à Séoul la capitale coréenne, du 4 au 5 juin 2024. A l’occasion, Hyosung Corp, un conglomérat sud-coréen, a signé un contrat de 30 millions de dollars pour la fourniture de transformateurs électriques au Mozambique. Des accords de coopération sur les minéraux critiques ont été signés avec Madagascar et la Tanzanie afin d’assurer l’approvisionnement d’industries.
Les 47 accords avec 23 pays africains ont été conclus au cours du sommet, alors que la quatrième économie d’Asie cherche à exploiter les minéraux et le vaste marché d’exportation de l’Afrique. Au niveau gouvernemental, 12 mémorandums d’accord ont été signés entre la Corée du Sud et 11 pays africains. Il est admis qu’il est impossible pour la Corée du Sud de faire tourner son industrie des batteries électriques sans matières premières, vitales aussi à la production de semi-conducteur et dans le secteur de l’énergie.
L’Afrique, 1 à 2% du commerce et des investissements de la Corée du Sud
Séoul a conclu un accord avec le Maroc sur les chaînes d’approvisionnement, l’industrie numérique et des questions commerciales. Le gouvernement sud-coréen a signé un cadre de promotion du commerce et des investissements avec huit pays africains, dont le Ghana, le Malawi et le Zimbabwe, dans le but de faciliter le commerce et les investissements.
Lors d’une rencontre commerciale qui a rassemblé quelque 200 dirigeants politiques et industriels de pays africains et de Corée du Sud, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a dit son espoir d’une coopération renforcée avec le continent africain : “Malgré son énorme potentiel, l’Afrique ne représente encore que 1 à 2 % du commerce et des investissements de la Corée du Sud (…) J’espère que la coopération mutuellement bénéfique en matière de ressources sera élargie”, a-t-il déclaré, selon des propos relayés par Reuters.
Le président ivoirien a, lui, présenté les atouts économiques et opportunités diverses qu’offrent son pays : « Je voudrais encourager le secteur privé coréen et ivoirien à interagir afin de tirer profit des opportunités d’investissement, notamment dans la transformation du cacao, dont nous sommes le premier producteur mondial, de l’anacarde (noix de cajou, ndlr) aussi où nous sommes le premier producteur mondial du caoutchouc naturel. Dans le domaine de la transition digitale, de l’innovation et de l’industrie automobile ».
10 milliards de dollars au cours des six prochaines années
Faure Gnassignbé a vanté l’ouverture du Togo sur le marché de l’Afrique de l’Ouest :
Le Togo bénéficie d’un positionnement stratégique au carrefour de l’Afrique de l’Ouest. Il dispose d’un port en eau profonde important. Il était donc naturel pour le Togo de se développer comme un hub régional et de s’ouvrir sur l’Afrique de l’Ouest un marché de 400 millions de consommateurs en pleine transformation.
Mardi 4 juin, M. Yoon a promis que la Corée du Sud augmenterait l’aide au développement pour l’Afrique à 10 milliards de dollars au cours des six prochaines années, et a déclaré qu’elle offrirait 14 milliards de dollars de financement à l’exportation pour promouvoir le commerce et l’investissement pour les entreprises sud-coréennes en Afrique.