Cette manœuvre s’inscrit dans la volonté de Petrobras de renforcer ses réserves, alors que le groupe peine à obtenir les autorisations environnementales nécessaires pour continuer ses activités d’exploration au Brésil. Pays du sud-ouest de l’Afrique, la Namibie est rapidement devenue un nouveau point chaud pour la prospection pétrolière mondiale. Les récentes découvertes au large de ses côtes ont attiré l’attention des plus grandes compagnies énergétiques, à l’instar d’ExxonMobil, Shell et TotalEnergies.
Le bloc Mopane, qui fait partie du bassin Orange, est estimé à environ 10 milliards de barils équivalents de pétrole, une richesse qui pourrait changer radicalement le paysage énergétique de la Namibie. Avec des découvertes majeures telles que le puits Graff-1 de Shell ou le champ Venus-1 de TotalEnergies, la Namibie se prépare à entrer dans la cour des grands producteurs d’hydrocarbures. Pour Sylvia dos Anjos, directrice de l’exploration et de la production chez Petrobras, l’acquisition de la totalité des 40 % du bloc Mopane est cruciale.
« Opérer avec moins de 40 % n’est pas envisageable », a-t-elle déclaré au micro de Reuters, lors d’un événement à Rio de Janeiro. Cette acquisition permettrait à Petrobras d’opérer le champ, une décision stratégique pour une entreprise qui se positionne comme l’un des meilleurs opérateurs en eaux profondes. Cependant, le processus d’appel d’offres ouvert par Galp n’a pas encore abouti à un accord. Malgré l’intérêt croissant pour le bloc, des négociations restent à mener pour finaliser l’acquisition. En parallèle, Petrobras poursuit sa stratégie de diversification à l’étranger, avec une vision claire sur l’Afrique, région riche en ressources énergétiques mais encore sous-exploitée.
Namibie, un potentiel immense
Les ressources pétrolières de la Namibie représentent une opportunité considérable pour l’économie du pays. Avec des réserves estimées à plusieurs milliards de barils, l’exploitation de ces champs pourrait générer des milliards de dollars en recettes fiscales et en investissements directs étrangers. Actuellement, la Namibie envisage un modèle de gestion similaire à celui de Guyana, où les retombées économiques ont été massives grâce à une exploitation bien gérée. Les experts estiment que la production pétrolière en Namibie pourrait potentiellement atteindre plusieurs centaines de milliers de barils par jour une fois les infrastructures mises en place.
Cela propulserait le pays parmi les nouveaux producteurs africains, aux côtés de nations comme l’Angola ou le Nigeria, qui ont historiquement dominé le secteur en Afrique subsaharienne. Avec des compagnies comme Petrobras en lice, l’avenir pétrolier de la Namibie semble prometteur, tant pour le pays que pour les entreprises étrangères désireuses d’exploiter cette nouvelle frontière énergétique.