Le projet d’un gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, porteur d’une vision royale pour l’Atlantique, et qui constitue une opportunité de transformation énergétique, économique et sociale d’une grande partie de l’Afrique, avance à pas sûrs. Il a été initié par le roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian, Muhammadu Buhari, et soutenu par l’actuel président, Bola Tinubu.
La présence des experts et des représentants de l’ensemble des pays traversés montre une nouvelle fois, leur volonté et leur engagement à contribuer à l’exécution et à la réalisation d’un projet aussi stratégique et aussi structurant que le Gazoduc africain atlantique (Nigeria-Maroc),
a souligné le représentant de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) lors d’un atelier sur le projet
Relevant que ce :
projet phare, qui symbolise la pertinence de la coopération Sud-Sud, va contribuer au développement économique et social notamment, à travers le développement de différentes industries de la région,
rapporte Le 360.
Projet évalué à 25 milliards de dollars
L’infrastructure, un pipeline construit sur une distance d’environ 7 000 km, va permettre de connecter 13 pays côtiers de la façade atlantique et trois autres, enclavés à l’intérieur des terres: le Niger, le Mali et le Burkina Faso avait indiqué Imane Mansourine, directrice du développement et de la production à l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc, à la presse.
Sur un plan technique, les études de pré-faisabilité, de conception et d’ingénierie détaillées ont été finalisées au début de cette année 2024, indique L’Économiste, qui précise que le coût du projet a donc pu être évalué: il est « estimé à 25 milliards de dollars ».
Signature de l’accord prévue fin 2024
Concernant le volet juridique,
l’accord intergouvernemental, dont la signature est prévue fin 2024 », est finalisé, explique le quotidien, qui précise que celui-ci permettra de constituer un « cadre juridique [pour] ce projet, et devra réunir tous les pays hôtes, sponsors et les Etats membres de la Cedeao,
rapporte le média Le 360.
Selon L’Économiste,
la réalisation de ce projet va se dérouler en quatre phases (abrégées par Ph). La Ph 1A qui va relier le Ghana à la Côte d’Ivoire, la Ph 1B reliant le Sénégal au Maroc, la Ph 2 joignant Nigéria au Ghana, et la Ph 3 qui va raccorder la Côte d’Ivoire au Sénégal.
Cette approche va permettre de gérer d’une manière efficace chaque phase, en termes de financements, de techniques et d’approvisionnements. Les deux segments Ph 1A et Ph 1B seront simultanément lancés et réalisés, les autres suivront.
Les premiers jets de gaz attendues fin 2028 et début 2029
La décision finale d’investissement est prévue pour le début de 2025, et les dates des premiers jets de gaz, pour les premières phases (Ph 1A et Ph 1B), sont attendues fin 2028 et début 2029. Soulignons que ce méga-projet permettra d’exploiter d’énormes ressources naturelles dont disposent les pays de cette région, avec des réserves en gaz naturel -prouvées- et interconnectées, estimées à 8.800 milliards de mètres cubes, ce qui va permettre d’améliorer le PIB de la plupart de ces pays, qui abritent, au total, une population de près de 400 millions d’habitants, explique le Quotidien.
D’une capacité de 30 milliards de mètres cubes par an, le gazoduc va également permettre de renforcer la sécurité et l’autonomie énergétique, en approvisionnant en gaz naturel des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Maroc. Cette nouvelle donne va donc permettre « d’accélérer l’électrification, et par conséquent favoriser le développement d’activités industrielles et la création d’emplois », rapporte L’Économiste. Une fois achevé, le gazoduc Nigeria-Maroc en plus de fournir du gaz à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, constituera également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.