Le ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique annonce un calendrier d’émissions de titres publics réparti sur quatre trimestres. Les prévisions incluent la mobilisation de 225,142 milliards de FCFA (plus de 360 millions de dollars US) au premier trimestre, 200 milliards au second (320 millions de dollars), 210 milliards au troisième (336 millions de dollars), et 85 milliards (136 millions de dollars) au dernier trimestre.
Sur le total des fonds à lever, 545,142 milliards de FCFA (872 millions de dollars) sont destinés à couvrir le budget général de l’État, tandis que 175 milliards (280 millions de dollars) financeront des projets infra-annuels. Ces montants ont été définis conformément à la Stratégie nationale d’endettement, qui vise à maintenir un équilibre entre les besoins de financement et la viabilité de la dette publique.
Les titres publics émis par l’État béninois bénéficient d’une exonération totale de coûts, conformément à l’article 72 alinéa 2 du Code général des impôts. Cette disposition s’applique aussi bien aux résidents qu’aux non-résidents, renforçant l’attractivité de ces instruments financiers. Pour rassurer les investisseurs sur la qualité de la signature du Bénin, les autorités mettent en avant la stabilité économique du pays, couplée à une gestion budgétaire rigoureuse. Cette approche vise à maintenir la confiance des partenaires financiers, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de collaboration.
Opportunités dans les secteurs stratégiques
En parallèle des émissions de titres publics, le Bénin offre d’importantes opportunités d’investissement dans des secteurs clés. L’agriculture et l’agro-industrie, par exemple, bénéficient d’un potentiel significatif grâce à des ressources abondantes et une demande croissante sur les marchés régionaux. Le développement des infrastructures constitue également un axe stratégique, avec des projets visant à moderniser les routes, les ports et les réseaux énergétiques. Ces initiatives visent à renforcer la compétitivité économique du Bénin et à en faire un hub logistique en Afrique de l’Ouest.
Le secteur des technologies numériques connaît une expansion rapide, soutenue par des politiques favorables et une jeunesse dynamique. Enfin, les ressources minières, notamment les récents gisements de pétrole et de gaz, attirent l’attention des investisseurs en quête de nouveaux marchés prometteurs. La mobilisation des 720 milliards de FCFA (1,152 milliard de dollars US) en 2025 ne se limite pas au financement des besoins de l’État.
Elle contribue à stimuler la croissance économique, à créer des emplois et à améliorer les infrastructures sociales. Les investisseurs, en s’associant à cette dynamique, participent à la transformation économique du Bénin tout en bénéficiant de rendements attractifs. Avec une gestion proactive et des politiques incitatives, le Bénin s’impose comme une destination privilégiée pour les capitaux en Afrique de l’Ouest, renforçant sa position sur les marchés financiers internationaux. Les prévisions pour 2025 traduisent une ambition claire : consolider les bases d’une croissance durable et inclusive.
Réformes favorables à l’investissement
Le Bénin a entrepris des réformes significatives pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investisseurs. La révision du Code des marchés publics vise à le rendre plus souple et transparent, permettant désormais aux personnes physiques d’accéder aux marchés publics. L’assouplissement du Code du travail, notamment l’encadrement du droit de grève, et la réforme du Code foncier renforçant le droit à la propriété privée, témoignent de la volonté du gouvernement de créer un climat propice aux affaires.
La mise en place de tribunaux de commerce et de structures de médiation pour les contentieux fiscaux et douaniers illustre l’engagement du Bénin à protéger les acteurs économiques. Par ailleurs, l’adoption du Code du numérique et la création de zones économiques spéciales stimulent les transformations locales et l’innovation. Ces réformes, combinées aux incitations fiscales pour l’achat d’équipements professionnels et aux exonérations de droits et taxes d’entrée pour les Micros, Petites et Moyennes Entreprises, renforcent l’attractivité du Bénin en tant que destination d’investissement en Afrique de l’Ouest.