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Le riz Keza, une niche d’opportunité au Rwanda

Keza, la nouvelle variété de riz qui révolutionne l’agriculture au Rwanda présente une avancée majeure. Développée par le Conseil de développement de l’agriculture et des ressources animales du Rwanda (RAB), Keza promet des rendements spectaculaires de 5 tonnes par hectare. Cette innovation marque un tournant stratégique pour booster la productivité et attirer des investissements dans le secteur agricole.

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Le Rwanda s’apprête à franchir un cap dans la production rizicole grâce à une nouvelle variété prometteuse. Nommée localement « Keza », cette variété à haut rendement, mise au point par les chercheurs du Conseil de développement de l’agriculture et des ressources animales (RAB), est sur le point d’être officiellement lancée après une phase d’essais rigoureux. Selon Florence Uwamahoro, directrice générale adjointe du développement agricole au RAB, « Keza » a démontré des performances remarquables, atteignant 5 tonnes par hectare lors de sa phase finale d’essai. Ce chiffre dépasse de loin le rendement moyen des variétés actuellement cultivées, comme le Basmati 370, qui plafonne entre 2,5 et 3 tonnes par hectare.

Une réponse aux défis agricoles

La plaine de Bugarama, connue pour son climat chaud et ses zones humides favorables à la culture du riz, a été choisie pour tester cette nouvelle variété. Les agriculteurs locaux, confrontés à la baisse de productivité des variétés traditionnelles, se réjouissent de cette avancée. « Les variétés de riz à grains longs que nous cultivons depuis des années deviennent de moins en moins résistantes au changement climatique et aux maladies », déplore Ernest Mfashingabo, riziculteur à Muganza. Il souligne l’urgence de remplacer les anciennes variétés par des solutions plus résilientes et productives.

En réponse, le programme d’élevage du RAB s’est fixé pour objectif de développer des variétés de riz adaptées aux conditions climatiques variées, résistantes aux ravageurs, et capables de maintenir un haut rendement.

Un potentiel pour attirer des investisseurs

La production de riz paddy au Rwanda est en hausse. Selon l’Institut national de la statistique du Rwanda (NISR), elle est passée de 69 098 tonnes métriques lors de la saison 2023 à 72 834 tonnes métriques en 2024. Cependant, les petits agriculteurs, qui produisent encore en moyenne 3,1 tonnes par hectare, pourraient bénéficier davantage de variétés améliorées comme « Keza ». Seth Ntihemuka, agriculteur à Bweramana, appelle à des investissements pour préparer davantage de zones humides à la culture du riz. « De nombreux marais ont été endommagés par de fortes pluies. Le gouvernement devrait prioriser l’accès à des variétés de riz de haute qualité et améliorer l’infrastructure agricole », plaide-t-il.

Avec « Keza », le Rwanda se positionne non seulement pour répondre à la demande croissante en riz au niveau local, mais aussi pour devenir un acteur compétitif sur le marché régional. Pour les investisseurs, cette nouvelle variété représente une opportunité stratégique d’accompagner un secteur en pleine expansion.

En libérant « Keza », le Rwanda met en avant son engagement pour une agriculture moderne et résiliente. Les agriculteurs, les décideurs et les investisseurs ont désormais une occasion unique de collaborer pour transformer durablement la production rizicole du pays.

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