Le sommet de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac), organisation sous-régionale incluant le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo et la Guinée-équatoriale, s’ouvre ce vendredi 17 mars 2023 à Yaoundé en présence de tous les six chefs d’État.
Fait suffisamment rare, pour l’indiquer. Les leaders de la sous-région vont sans doute se préoccuper des opportunités pour les investisseurs :
En zone CEMAC, la conjoncture et les perspectives à court terme devraient inciter les investisseurs à s’intéresser aux opportunités qui se présentent,
précise le dossier de presse que s’est procuré hier Invest-Time.
Le défi n’a pas changé pour les États :
Mettre résolument en œuvre la stratégie communautaire de l’import-substitution des produits locaux de la Cemac, conformément aux directives et recommandations du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat du 18 août 2021,
indique le dossier de presse.
L’engagement pris en août 2021 par les Chefs d’Etat était de mettre en œuvre les politiques et réformes vers l’industrialisation des économies et créer les conditions d’une croissance tirée par le privé. Il s’agissait aussi d’attirer les investissements directs étrangers afin de combler le gap de financement des projets structurants, devant contribuer à l’industrialisation des pays.
Un autre volet de l’engagement des chefs d’Etat était l’intégration régionale, à travers la libre circulation des personnes et des biens, la promotion de l’économie numérique, la construction des infrastructures régionales, l’accès durable à l’énergie et la mise en œuvre des onze projets intégrateurs prioritaires, dont les financements ont été mobilisés avec succès lors de la Table ronde de Paris en novembre 2020, pour renforcer les échanges intracommunautaires et tirer davantage profit des potentialités de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf). Les investisseurs attendent du sommet de Yaoundé une évaluation claire de ces engagements.
Les indicateurs de la sous-région, de sources internes à la Cemac, indiquent un taux de croissance qui devrait s’établir à 3,3 % en 2023 contre 3,5% en 2022. Cette prévision de croissance s’explique par l’effet conjugué de la bonne évolution des termes de l’échange et la bonne tenue des secteurs clés des économies sous régionales.
Cette dynamique devrait engendrer une embellie au plan monétaire avec à la fois la maitrise des tensions inflationnistes, une amélioration du taux de couverture extérieure de la monnaie et un léger accroissement des réserves de change,
annonce la Cemac.