Malgré un contexte de hausse quasi-continue du niveau général des prix dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) annonce une poursuite de la reprise des activités économiques, après un examen de l’évolution de la conjoncture économique et les perspectives macroéconomiques sous-régionale fait par les soins du Comité de politique monétaire réuni pour sa première session ordinaire de l’année ce lundi 27 mars 2023.
Les prévisions des services de la Beac tablent sur une croissance économique de 2,7 % en 2023 après 2,9 % en 2022. Une croissance portée principalement par
le dynamisme du secteur non pétrolier, une augmentation du taux d’inflation en moyenne annuelle à 6,4 % en 2023, avec notamment une forte contribution de la fonction produits alimentaires et boissons non alcoolisées de 18,0 %, contre 5,6 % un an plus tôt, un repli de l’excédent du solde budgétaire global, dons compris, de 2,5 % du PIB en 2022 à 1,9 % un an plus tard, et de celui du compte courant, qui reviendrait à 0,9 % du PIB en 2023 après 7,4 % en 2022»
précise un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Invest-Time hier.
Les réserves de change couvriraient 4,9 mois d’importations
En ce qui concerne la monnaie, indique le communiqué de presse, la masse monétaire et le crédit à l’économie augmenteraient respectivement de 9,9 % et 10,01 %. S’agissant du taux de couverture extérieure de la monnaie, il s’établirait à 77,0 % contre 73,1 % en décembre 2022 et les réserves de change couvriraient 4,9 mois d’importations de biens et services en 2023, contre 3,9 en 2022.
Pour ce qui est du marché monétaire, le Comité de politique monétaire a noté « une défragmentation significative » du marché interbancaire et une
hausse continue des transactions avec un encours mensuel moyen de 472,9 milliards en janvier 2023, après 372,9 milliards en octobre 2022,
annonce le communiqué de presse. une progression de l’encours des titres publics de 12,8 % à 5 314,7 milliards entre janvier 2022 et janvier 2023; un accroissement des coûts des émissions pour l’ensemble des instruments mobilisés par les Trésors publics ; et un renforcement du dynamisme du marché secondaire des titres publics, avec une part des titres détenus par les investisseurs institutionnels et les particuliers à 17 ,5 % au 31 janvier 2023, contre 10,6 % un an auparavant.
Le Comité de politique monétaire qui redoute une dynamique haussière persistante de l’inflation autour de 6,4 % à fin décembre 2023, « largement au-dessus de la norme communautaire de 3,0 % à moyen terme », décide de quelques mesures dans l’objectif de stabilité interne de la monnaie. A savoir, relever de 50 points de base : le taux d’intérêt des appels d’offres de 4,50 % à 5,00 % ; et le taux de la facilité de prêt marginal de 6,25 % à 6,75 %. Le reste sans changement.