Les grandes organisations mouvement patronal du Cameroun ont décidé de fusionner. Le président du Gicam, Célestin Tawamba n’a pas indiqué la forme que prendra cette fusion, mais il précise que l’objectif est d’ériger un patronat « toujours plus fort et plus puissant au service de l’entreprise ».
À défaut de la création d’une nouvelle entité, le Gicam qui rassemble plus de 1000 membres pourrait bien absorber Ecam, sans toutefois diluer les revendications propres aux PME. Présidé par Protais Ayangma, ce regroupement de PME revendique aujourd’hui environ 600 membres.
« Cette fusion densifiera davantage notre plaidoyer et renforcera notre capacité de persuasion dans notre lutte permanente pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises en général et des PME en particulier », précise le président du Gicam qui annonce par ailleurs la signature imminente du traité de fusion avec son homologue de Ecam. Cette fusion intervient après la mise en place en 2019 d’une instance de concertation entre ces deux organisations dénommée « Coordination patronale ».
Celle-ci s’étendait sur cinq domaines : la fiscalité, les questions macroéconomiques, les Petites et moyennes entreprises (PME), le dialogue État-secteur privé et le dialogue employeurs-travailleurs.
Depuis son institution, la Coordination patronale a réalisé plusieurs actions et obtenu des résultats probants, dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires notamment,
souligne Célestin Tawamba. Cette fusion annoncée renforcera les pouvoir du mouvement patronal au Cameroun, permettant à ce que ce dernier joue véritablement son rôle de force de proposition vis-à-vis des pouvoirs publics, et même être un contre-pouvoir efficace.
Il faut déjà reconnaitre que le GICAM en lui seul avait déjà un poids non négligeable dans l’économie camerounaise. Premier contributeur au budget de l’État, selon les données de 2019, avec 729 entreprises dont 306 petites, 175 moyennes, et 248 grandes membres. Un chiffre d’affaires cumulé de 9 860 milliards de FCFA, soit : 76,8% du chiffre d’affaires cumulé des entreprises modernes ; 64,8% du chiffre d’affaires cumulé des entreprises et établissements ; 47,3% du PIB marchand et 43,5% du PIB total ; 221 075 emplois permanents soit : 54,3% des emplois permanents des entreprises modernes ; 27,2% des emplois permanents des entreprises et établissements.
Une masse salariale de 1 061,1 milliards de FCFA soit : 102,8% de la masse salariale du secteur public. Un montant des recettes fiscales de 2 048 milliards de FCFA soit : 70,0% du total des recettes fiscales et 39,3% du budget de l’État.