En soutien à la table ronde qui a réuni, le 31 mai 2023, les chefs d’Etats et les ministres d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, la Banque mondiale a annoncé un don de 1,5 un milliard de dollars supplémentaire dans le secteur de l’agriculture d’ici à 2024, passant d’un appui de 4 milliards de dollars déjà engagés et en cours de mise en œuvre à un total de 5,5 milliards de dollars.
À cette enveloppe, peut-on lire sur le site de la banque mondiale, s’ajoutent 100 millions d’euros également annoncés par les Pays-Bas, « pour soutenir le secteur en Afrique de l’Ouest au cours de la prochaine décennie ».
Organisé conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la rencontre de Lomé a abouti à l’adoption d’une feuille de route en faveur d’un accroissement des investissements et des réformes pour rendre les engrais plus accessibles et abordables.
Aussi, il a été approuvé une feuille de route en faveur de la santé des sols.
Sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration,
a déclaré, Faure Gnassimbé. Il s’agit alors, a indiqué la Banque mondiale,
d’un soutien continu aux réformes nécessaires pour l’amélioration de la santé des sols et le renforcement du secteur des engrais en matière de gestion des subventions, de contrôle de qualité et traçabilité à travers des opérations de politique de développement et des projets de production d’engrais verts.
Dans un appel à renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires, une déclaration à été adoptée sur une série d’objectifs et de mesures concrètes à savoir : le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035 grâce à l’adoption d’une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols ; une amélioration urgente de l’accès aux engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles, avec un focus sur les cultures résilientes au climat afin de garantir la sécurité alimentaire des habitants de la région ; l’adoption des mesures politiques visant à faciliter l’accès et l’utilisation d’engrais en éliminant les frais de douane et les taxes, en promouvant la transparence, et en développant les capacités en matière de contrôle de qualité par l’établissement du Comité ouest-africain de contrôle de la qualité des engrais.
Mécanisme africain de financement du développement des engrais
Bien plus, les dirigeants du Bénin, du Burkina-Faso, du Cap-Vert, de la Cote d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Tchad, et du Togo ont convenu de renforcer les systèmes de recherche et de développement dans le domaine de la gestion durable, y compris par l’adoption des nouvelles technologies ; de promouvoir les investissements dans le domaine des transports et des infrastructures de stockage, ainsi que la mise en place de mécanismes de financement pour les fabricants d’intrants et les distributeurs au sein de la région avec l’appui de la Banque mondiale, des banques régionales d’investissement et de développement, des banques africaines (BAD, Areximbank).
Et de renforcer la collaboration régionale pour améliorer la production, l’achat et la distribution des engrais organiques et minéraux dans l’espace communautaire par l’opérationnalisation du Mécanisme africain de financement du développement des engrais.