La mine de Konkola en Zambie renferme l’un des gisements de cuivre les plus riches au monde, un métal essentiel à la transition énergétique, notamment indispensable pour mener à bien la décarbonisation des systèmes de transport et celle du système électrique… et qui devrait connaître une forte demande au cours des années à venir.
Dans le cadre d’un accord de reprise des mines, la société britannique Vedanta Resources, mère de la société indienne Vedanta a effectivement repris, en novembre 2023, le contrôle de cette mine de cuivre et de la fonderie, saisies en 2019 par l’administration zambienne. Mais elle devait auparavant payer les créanciers des mines pour pouvoir relancer les opérations.
Vedanta Resources tient progressivement ses engagements au bénéfices de ses créanciers. Selon une déclaration du minier ce vendredi 19 juillet, la société britannique a réglé des dettes d’un montant de 245,75 millions de dollars US pour aider à relancer les activités de la mine de cuivre Konkola Copper Mines (KCM). L’actionnaire indien s’est également engagé investir 20 millions par an pour les communautés locales.
Bataille juridique de cinq ans
Vedanta Resources a effectivement pris le contrôle des actifs de KCM à l’issue d’une bataille juridique de cinq ans, après que l’ancien président zambien Edgar Lungu a accusé KCM de ne pas investir pour accroître la production de cuivre et a saisi ses actifs. Après cinq ans de litige, Vedanta a conclu en 2023 un accord avec Lusaka pour récupérer le contrôle de sa filiale locale Konkola Copper Mines.
Mais le compte n’y est pas. La société britannique devra encore lever un milliard de dollars US supplémentaires pour relancer les activités minières de KCM et investir dans l’avancement du projet d’exploitation minière en profondeur de Konkola, selon un rapport de Reuters datant de début juillet 2024.
La configuration actuelle du capital fait apparaître le gouvernement zambien qui détient une participation de 20 % dans KCM par l’intermédiaire de ZCCM, une société d’investissement minier, tandis que Vedanta Resources détient effectivement le reste soit 80%.
Selon l’agence de presse Reteurs, le mois dernier, le milliardaire Anil Agarwal a admis que Vedanta Resources cherchait à réduire sa dette de 3 milliards de dollars au cours des trois prochaines années, l’entreprise étant aux prises avec une dette croissante et une série de révisions à la baisse de ses notations depuis l’année dernière.