C’est l’un des projets évalués lors de la revue des projets routiers qui a commencé le 25 septembre 2024 au ministère des Travaux publics à Yaoundé. La construction de cet ouvrage transfrontalier est presqu’achevée, et l’on attend plus que son inauguration et sa mise en service. Mais avant, l’équipe-projet devra achever certaines prestations prescrites par la réalisation du projet, notamment la signalisation, l’éclairage et les études en vue de la construction d’un poste frontalier commun. Également, pour la livraison de cet important projet, il reste attendu la signature de l’avenant 2, la réalisation de l’étude du poste frontalier de Bongor qui, précise-t-on, devrait se réaliser rapidement compte tenu des inévitables interférences avec les travaux des voies de raccordement en cours.
Dans sa présentation, le coordonnateur de ce projet a appelé l’attention du Ministre sur la manipulation des hydrocarbures frelatés, localement appelés zouazoua par les riverains. Ce qui expose l’ouvrage à des risques d’incendie. Des mesures sécuritaires seront renforcées à cet effet, pour assurer la sécurité des personnes et la pérennité des travaux réalisés, rassure-t-on.
Cet ouvrage d’un linéaire de 620 ml entre culées et voie de raccordement de 13,340 km soit 5,900 km côté Cameroun et 7,500 km côté Tchad intègre également l’aménagement d’un pont de 20 ml sur le Mayo-Bonéyé, côté Tchad. Sa réalisation a été assurée par le groupement d’entreprise Razel Cameroun/Razel-Bec/Sotcocog sous le contrôle du groupement Gauff GMBH&Co-Engineering KG/Cira-Sas/Technoroute. Les coûts des travaux et contrôle sont respectivement de 76,2 millions de dollars US (44,7 FCFA TTC) et 9,3 millions de dollars US (2,5 FCFA TTC) et les travaux à date, affichent un taux d’exécution de 89,42%.
En intégrant les travaux du pont sur le Mayo Boneye, le taux d’exécution est de 99,00%. Les prestations restantes concernent la pose des lampadaires et la signalisation. Les ouvrages hydrauliques sont quant à eux réalisés à 100%, les chaussées et accotements sont réalisés à 75,83%. Les principales contraintes présentées concernent la pénurie de carburant, et celles fiscalo-douaniers.
Agir de manière efficace et pragmatique
Dominer les difficultés, apporter des solutions aux contraintes liées à l’exécution des projets routiers, se rapprocher des objectifs de performance pour l’année 2024, agir de manière efficace et pragmatique. Telles sont entre autres orientations formulées par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, à l’ouverture de cette revue des projets routiers. Il a en effet relevé qu’en raison de la dégradation accentuée des certains axes routiers pour des causes liées à leur vieillissement, à la forte pluviométrie enregistrée ces derniers mois et à la recherche des financements pour leur réhabilitation ou reconstruction, il est plus que jamais impératif d’agir efficacement, en tenant compte du contexte financier actuel.
Il a pour cela précisé que les projets d’entretien confortatif engagés sur sept axes routiers, constituent une réponse efficace à la dégradation sus-évoquée. Dans la même lancée, il a invité ses collaborateurs à plus d’ardeur au travail et au pragmatisme, dans le but de pousser les entreprises à la performance.
La revue des projets routiers qui a démarré, le 25 septembre 2024, va se poursuivre les 26 et 27 septembre 2024. Les concertations qui impliquent les entreprises, les missions de contrôle, les responsables compétents du ministère des Travaux publics, les représentants du ministère en charge des Marchés publics, du ministère en charge de l’Économie, de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), des concessionnaires, entre autres.