Cette convention confère à Prometal un accès direct au réseau haute tension, à travers un poste de transformation spécialement dédié de 50 MVA situé à Bassa, à Douala.
Ce poste, désormais opérationnel, offre une capacité de soutirage immédiate de 35 MVA, dont 70 % sont déjà consommés par Prometal à la date de signature. À terme, la capacité de consommation du groupe passera à 75 MVA sur le site actuel, pour culminer à 175 MVA dans le cadre de l’ambitieux Cluster sidérurgique et métallurgique prévu au Port Autonome de Kribi. C’est une avancée significative pour une entreprise dont la facturation énergétique atteint déjà près de 1 milliard FCFA par mois.
L’intégration énergétique via le réseau haute tension marque un alignement stratégique entre les besoins croissants de l’industrie lourde et la modernisation du transport électrique au Cameroun. Après l’incendie du transformateur Sonatrel en 2022, qui avait réduit la capacité de la zone industrielle de Bassa à 36MVA, l’installation du nouveau transformateur de 50MVA a été une réponse concrète à l’urgence énergétique. Prometal s’est alors engagé à soutenir la charge financière des travaux nécessaires à sa mise en service, démontrant une volonté de partenariat fort avec l’État.
Ce raccordement permet aussi de libérer près de 34 MVA destinés aux autres entreprises et ménages de la zone industrielle, réduisant les risques de rationnement électrique.
L’énergie au service du développement industriel
L’accord Prometal–Sonatrel est un modèle de synergie entre secteur privé industriel et infrastructures publiques. Il illustre la nécessité pour les pouvoirs publics de moderniser la distribution énergétique pour accompagner les champions industriels. À l’horizon 2030, d’autres entreprises de la métallurgie, de l’agro-industrie ou de la transformation minière devront emprunter ce chemin.
Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a d’ailleurs salué cette collaboration comme « un modèle de partenariat public-privé efficace et bénéfique pour l’économie nationale », tandis que le DG de la Sonatrel, Victor Mbemi Nyaknga, a rappelé que « la Sonatrel n’est pas seulement transporteur d’électricité, mais aussi un facilitateur du développement industriel »
En actant l’énergie comme un levier stratégique du développement industriel, conformément à la SND30 (Stratégie Nationale de Développement 2020-2030), le Gouvernement facilite non seulement l’optimisation des capacités de production des entreprises, mais renforce aussi la rentabilité du secteur énergétique.
Prometal Groupe : une trajectoire industrielle exemplaire
Depuis sa création en 2009, Prometal Groupe n’a cessé de croître, devenant aujourd’hui le pionnier de la métallurgie en Afrique centrale. Ses investissements cumulés dépassent les 130 milliards FCFA, répartis sur cinq sites industriels majeurs, avec plus de 320 000 m² de surface installée dont 95 000 m² et près de 2 000 emplois directs et indirects créés.
Parmi ses réalisations phares figurent une aciérie électrique de 500 000 tonnes/an de billettes d’acier, une laminoir moderne produisant 480 000 tonnes de fer à béton, pour une demande locale de 260 000 tonnes, une production de 80 000 tonnes de fil machine par an, une usine de fabrication de 600 000 bouteilles de gaz/an, et une chaudière biomasse, première du genre au Cameroun, en remplacement d’une chaudière à gaz.
Prometal ne se limite donc pas à produire : il innove, investit dans la recherche industrielle, et engage une stratégie de substitution aux importations, dans l’esprit des ambitions régionales de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Nous avons signé plusieurs joint-ventures, notamment avec le Gabon. L’idée est de mutualiser les ressources minières et industrielles pour bâtir une offre régionale cohérente. Notre vision est claire : proposer un label Made in Cemac, capable de répondre aux exigences du marché continental dans le cadre de la ZLECAF,
affirme Hayssam El Jammal, PDG de Prometal Groupe.Prometal Groupe prouve que la consommation énergétique d’une entreprise n’est pas un fardeau, mais le reflet d’un potentiel productif à haute valeur ajoutée. En devenant le plus grand consommateur d’électricité du secteur privé, il ne fait pas qu’illustrer la montée en puissance de l’industrie lourde au Cameroun ; il en incarne la vision stratégique, les enjeux logistiques, et surtout les perspectives de croissance régionale.
