DANS CE DOSSIER CEMAC
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La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est une sous-région en construction. Et, les opportunités d’investissement se ramassent à la pelle. L’un des chantiers est la construction de son intégration, cette sous-région comptant parmi les zones les moins intégrées au monde. Conscient de ce retard, les chefs d’État de cette sous-région ont, au cours de leur dernier sommet, tenu au mois de mars à Yaoundé, la capitale du Cameroun, retenu 11 projets intégrateurs. Ce sont là autant d’opportunités directes d’investissement à saisir.
Il s’agit notamment de la construction d’un pont sur le fleuve Ntem au Cameroun ; la facilitation du transport et l’amélioration de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun à la Guinée équatoriale ; la construction de la voie expresse Lolabé-Campo (40 km) entre le Cameroun et la Guinée équatoriale ; la construction de la route Ndendé-Doussala (144 km) entre le Gabon et le Congo. Tout comme la construction de la route Kogo-Akurenam (Sud-Est Guinée équatoriale et Gabon) ; le corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena (Congo-RCA-Tchad).
Mais également, l’aménagement hydroélectrique du barrage de Chollet et lignes électriques (Cameroun-Gabon-Congo-RCA); l’interconnexion de réseaux électriques Cameroun-Tchad ; l’Interconnexion du Cameroun avec les autres pays de la Cemac par fibre optique ; la construction du port sec de Beloko (corridor Douala-Bangui). Sans oublier la construction du port sec de Dolisie (corridor Gabon-Congo) et l’Université inter-États Cameroun-Congo (Uiecc).
Ces projets intégrateurs déjà matures n’attendent que les investisseurs pour leur mise en œuvre. À ce propos, une table ronde des bailleurs a été organisée à Paris, les 16 et 17 novembre 2020, dans le but de mobiliser des financements pour les projets intégrateurs. Et, lors du sommet des chefs d’Etat de la Cemac du mois de mars dernier à Yaoundé, des engagements ont été pris pour mobiliser 1700 milliards de FCFA, pour financer ces projets intégrateurs.
Mais, il y a une mine d’autres opportunités d’investissements dans les richesses naturelles dont regorge cette sous-région. Bref, en zone Cemac, précise-t-on, la conjoncture et les perspectives à court terme devraient inciter les investisseurs à s’intéresser aux opportunités qui se présentent. Le taux de croissance devrait s’établir à 3,3 % en 2023 contre 3,5% en 2022.
Cette prévision de croissance s’explique par l’effet conjugué de la bonne évolution des termes de l’échange et la bonne tenue des secteurs clés des économies sous régionales. Cette dynamique devrait engendrer une embellie au plan monétaire avec à la fois la maitrise des tensions inflationnistes, une amélioration du taux de couverture extérieure de la monnaie et un léger accroissement des réserves de change.