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RDC : Robert Malumba Kalombo élu à la tête du patronat congolais

Elu pour un mandat de quatre ans à la tête de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), le principal mouvement patronal de ce pays des Grands Lacs, le magnat du secteur de bâtiments et travaux publics congolais remplace à ce poste Albert Yuma, qui a occupé cette fonction au cours des 18 dernières années. L’une de ses priorités est l’assainissement du climat des affaires dans son pays en proie à la corruption, où l’insécurité judiciaire et juridique, couplée aux tracasseries administratives, ne favorisent toujours pas des investissements.

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Robert Malumba Kalombo, président du patronat congolais

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a un nouveau patron. Robert Malumba Kalombo a été porté à la tête de cette principale organisation patronale du pays, au terme de l’assemblée générale élective qui s’est tenue le 27 novembre 2023 à Kinshasa, dans la capitale congolaise. La durée de son mandat est de quatre années.

Le nouveau patron des patrons a été élu à la majorité de 929 suffrages exprimés en sa faveur contre 847 voix pour son principal rival Leny Ilondo et 335 pour Felly Samuna, le troisième aspirant à cette haute fonction.

Soutenu par de grands contributeurs au détriment de Lény Ilondo, représentant du secteur de l’industrie, Roger Malumba succède à ce poste une autre tête forte du monde politico-économique congolais, Albert Yuma, qui présidait aux destinées de la Fédération depuis 18 ans. 

Aussitôt porté en triomphe, Robert Malumba Kalombo a reconnu comme priorité des priorités, l’amélioration du climat des affaires dans son pays en proie à la corruption, où l’insécurité judiciaire et juridique, couplée aux tracasseries administratives, ne favorisent toujours pas des investissements. 

Il devrait donc s’attaquer prioritairement à ces mots, assainir l’environnement des affaires pour attirer davantage des investisseurs. C’est la déclaration qu’il a faite, aussitôt proclamé nouveau président du Conseil d’administration de la FEC.

Nous avons aussi nos défis à nous pour que le secteur des affaires devienne beaucoup plus favorable,

a-t-il lancé, aussitôt élu. 

Au tableau ci-dessous, il faut ajouter le manque de financement. Ces dernières années, la RDC a été mal classée dans divers indices internationaux de notation tels que le rapport « Doing Business » de la Banque mondiale ou d’autres organisations comme Transparency International. Toutes choses qui n’émoussent nullement la confiance de Robert Malumba Kalombo pour une nouvelle ère à la tête du patronat congolais.

A la tête du Groupe Mak’s Trading Sarl, Robert Malumba est membre de la Fédération des entreprises du Congo depuis l’an 2000. Jusqu’à la date de son élection, il présidait depuis 2021 la Commission nationale bâtiments et travaux publics (CNBTP) au sein de cette organisation patronale.

18 ans sous l’ère Yuma 

Je mérite une retraite, non ? Je pars vraiment dans la joie. Les défis seront les mêmes. Nous sommes l’interlocuteur, je pense, privilégié, même si parfois nous ne sommes pas considérés, du gouvernement. Le défi majeur, c’est améliorer les conditions et le climat des affaires dans notre pays pour attirer les investisseurs mais d’abord les investisseurs nationaux,

a, pour sa part, déclaré Albert Yuma, 68 ans, qui venait de passer un quart de siècle à la tête du patronat congolais.

L’ancien président du Conseil d’administration de la Gécamines, la principale société étatique du secteur minier congolais, a également reconnu les problèmes de gouvernance, indiquant que : 

pour soutenir une croissance forte, le gouvernement devra poursuivre la mise en œuvre des réformes au niveau de la gouvernance afin d’améliorer le climat des affaires et de stimuler les investissements.

Celui que l’on dit jadis très proche de l’ex-président Joseph Kabila, est impliqué dans des affaires judiciaires au sujet de sa gestion de la Gécamines. La période qui intéresse le Procureur général près la Cour des Comptes, et qui l’a motivé à traduire l’ex-dirigeant devant la chambre de discipline budgétaire et financière, est celle allant du 1er janvier 2018 au 30 juin 2020.

Un audit conduit par l’Inspection générale des finances (IGF) sur la Banque centrale du Congo (BCC) impute à Albert Yuma des malversations financières d’un montant de 25 millions de dollars US.

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