Quels sont les domaines de compétences de rform ?
Je suis un investisseur dans le secteur des services. Nous faisons dans la formation professionnelle, les formations dans la sécurité privée, dans la sécurité incendie et tout ce qui est en relation avec l’incendie comme les audits de sécurité. Nous offrons aussi des formations favorisant l’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi : les aides pharmaciens, les aides-soignants, les secrétaires médicaux, les commerciaux, etc. ce sont des formations pertinentes qui aident les jeunes dans l’insertion professionnelle. Aussi, on fait de l’accompagnement iso : on aide les entreprises qui travaillent dans l’export pour mettre en exergue le système de qualité pour répondre aux normes internationales dans le domaine de la qualité. C’est ma première visite/expérience au Cameroun et je constate que le Cameroun se développe bien et a un fort potentiel. Le peuple camerounais gouverné par le grand président Paul Biya qui a une vision pertinente et qui épouse celle du roi Mohammed VI du Maroc, qui a donné à l’Afrique la vison gagnant-gagnant – win-win pour se développer ensemble. Moi je dis que le peuple africain doit pétrir son pain avec ses mains et non avec celles des autres pays.
Quelles sont vos motivations pour la destination Cameroun ?
La Zlecaf est une vision innovante, pertinente. C’est pour cela qu’on doit préparer la logistique et le savoir-faire pour saisir ces opportunités qu’elle offre. Ce sont des marchés qui vont s’ouvrir à l’international sur lequel on va concrétiser la vision de l’Afrique. À ce jour, la Chambre de Commerce a mené au Cameroun plus de 50 investisseurs marocains qui travaillent dans plusieurs secteurs : l’industrie, le bâtiment, l’agroalimentaire, la formation, le textile, etc. Tous ces investisseurs sont venus ici pour voir ce qu’ils peuvent faire avec les partenaires camerounais.
Quels sont les défis auxquels vous faites déjà face ?
Nous sommes encore nouveaux sur le marché camerounais donc, nous ne pouvons pas encore parler de difficultés. Ce que nous voyons pour l’instant c’est cette chaleur d’accueil, d’hospitalité. Cela nous rend optimiste quant aux opportunités que le Cameroun a à offrir.
Comment appréciez vous les incitations aux investissements au Cameroun ?
C’est très intéressant et c’est ça le point fort : toujours donner des idées innovantes et mettre en place des politiques pertinentes pour accéder aux visions d’avenir. Ces mesures rendent le Cameroun attractif. Elles permettront aux investisseurs du monde entier de venir investir dans le pays.
Comment financez vous vos projets ?
Les enjeux dépendent du budget du marché. Il y a des projets que nous finançons nous-même. C’est-à-dire qu’on arrive dans un pays comme le Cameroun, on s’accorde avec les lois en vigueur dans le pays, on prend les autorisations nécessaires et on se met au travail. Il y a aussi des projets qui demandent de gros budgets. Il faut travailler avec l’Etat camerounais. Pour les grands marchés, nous travaillons également avec la Banque islamique et l’Etat pour voir dans quelle mesure les facilités qu’offrent la loi de 2013 fixant les incitations aux investissements privés peuvent nous aider. Par contre, si le projet ne nécessite pas de gros investissements, nous travaillons sur fonds propres.
Le Cameroun n’est-il pas pour vous une porte d’entrée pour le marché de la Cemac ?
C’est notre première visite au Cameroun. L’investissement demande un peu de patience. Quand nous arrivons sur un marché, nous identifions les points forts de ce dernier. Le Cameroun occupe une position stratégique en Afrique centrale. Si tu travailles avec le Cameroun, tu vas travailler avec tous les pays qui l’entourent. Et c’est un grand marché. Cependant, il faut établir un programme d’investissement pour gagner des parts dans ce marché de près de 400 millions de consommateurs. Nous travaillons encore sur ce programme donc nous ne pouvons pas en dire plus pour l’instant.
Propos recueillis par Gaïtano Tsague & Leonel Douniya