Annoncé par voie de communiqué mercredi 5 avril dernier, l’accord entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement ivoirien porte sur un programme de financement de 3,5 milliards de dollars, pour une transformation économique plus profonde du pays. Concrètement, ce programme vise à préserver la viabilité des finances publiques et de la dette et à ancrer le Plan national de développement (PND) 2021-25 dans des priorités structurelles.
Selon le communiqué du Fonds, les réformes clés portent sur le renforcement de la protection sociale pour les ménages vulnérables, l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité des investissements, et la promotion d’une croissance menée par le secteur privé et plus inclusive en créant de nouvelles opportunités d’emploi, y compris pour l’importante population jeune de Côte d’Ivoire. D’une durée de 40 mois, ce programme de financement se situe dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC).
Une mission dirigée par M. Olaf Unteroberdoerster, s’est rendue à Abidjan du 1er au 14 mars 2023 pour discuter du soutien financier du FMI à la demande des autorités ivoiriennes, d’une aide du Fonds pour leur programme économique. Le diagnostic de ladite mission présenté par son chef rendait nécessaire le soutien financier :
L’économie ivoirienne a bien résisté à la pandémie, mais le rebond économique s’est atténué en raison des retombées négatives de la guerre en Ukraine et du resserrement monétaire mondial. Les subventions directes et indirectes visant à réduire les pressions sur les prix, l’augmentation des dépenses de sécurité, et la détérioration des termes de l’échange dans un contexte de demande intérieure soutenue ont entraîné une aggravation des déséquilibres macroéconomiques en 2022.
Initialement, les négociations avaient porté sur un plan d’aide de 2,6 milliards de dollars, soit 300% de la quote-part du pays au FMI, mais ce seuil a finalement été porté à 400% soit 3,5 milliards de dollars.