A la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (FIAC) où vous avez un stand, quelles sont vos attentes ?
Par le biais de nos partenaires, depuis le 05 avril 2003, il existe un centre de formation de la langue russe au Cameroun qui couvre également tous les autres pays de l’Afrique. Nous sommes à la FIAC pour présenter notre savoir-faire et pour dire aux Camerounais et aux Africains de venir se former et apprendre la langue russe car pour nous, la Russie c’est un pays du futur.
Que viennent faire les Russes dans une foire des affaires et du commerce ?
La première chose est que nous facilitons la mise en relation des hommes d’affaires africains avec les hommes d’affaires russes et nous pensons que la langue reste un moyen constructif d’échanges. Nous mettons ainsi un accent sur l’apprentissage de la langue. Notre présence ici vise à amener les Africains à s’intéresser à cette langue qui est désormais une langue d’affaires puisque la Russie veut s’installer en Afrique.
Nous sommes là pour dire aux Camerounais venez-vous faire former. On a mis des prix alléchants et on a réduit à 50% ici à la foire (ndlr FIAC). C’est donc pour nous l’occasion de dire aux hommes d’affaires et à tous les prestataires qui s’intéressent à la Russie de commencer par la langue.
Quel rôle joue la langue dans les négociations d’affaires ?
Pour mieux faire les affaires, c’est toujours important de parler la langue du partenaire. Ça influence la complicité, ça joue du sérieux et de la vraisemblance. Hormis la formation en langue russe, nous facilitons les voyages d’affaires, le tourisme de la Russie vers l’Afrique et vice versa.
Au-delà des défis sécuritaires, quels sont les secteurs d’activités qui peuvent intéresser les hommes d’affaires russes en Afrique ?
J’ai peur de vous dire que la Russie est le pays le plus sécurisé au monde. L’agriculture, la culture, l’élevage et l’industrie entre autres représentent un grand côté important des affaires. À côté, il y a l’éducation. Notre partenaire par exemple, RUDN, compte 167 filières. Les Russes peuvent investir dans plusieurs filières, l’Afrique a de l’espace. Le Cameroun en a besoin et il faut juste de bonnes négociations.
Quels sont les filières intéressantes pour les étudiants africains ?
En Russie, aucun métier n’est négligé. La Russie vient par exemple de lancer au Cameroun une filière qu’on appelle le nucléaire. Si les Africains se forment dans le nucléaire, et que demain, nous pouvons être amenés à créer nos propres bombes, ça va jouer de la dissuasion sur le plan diplomatique.
Nous pensons qu’il y a vraiment des débouchés avec des filières comme l’informatique, et celles concernant l’agriculture sachant que la Russie consomme énormément de fruits. L’Afrique gagnerait à apprendre la langue russe. Une langue qui va aider à ouvrir des opportunités.
Propos recueillis par Emile Zola Ndé Tchoussi