A travers le dispositif guichet producteurs cacao-café mis en œuvre par le Fonds de développement de la filière cacao-café (Fodecc), l’ensemble des producteurs de cacao et de café de tous les bassins de production du Cameroun, peuvent désormais bénéficier des subventions de l’Etat, pour obtenir des semences et des matériels agricoles.
Après le succès de la phase pilote de ce dispositif lancée à Melong, dans le Moungo, région du Littoral, en juillet 2020, avec plus 23 000 producteurs enrôlés sur un objectif attendu de 18 000, le guichet producteurs est depuis le 21 novembre 2023, ouvert à tous les producteurs de cacao et de café de tous les bassins de production.
Au cours de cette année 2023, informe-t-on, des subventions de 343 dollars US soit 206 720 FCFA pour le cacao et 367 dollars US soit 221 120 FCFA pour le café, ont déjà été attribuées aux producteurs.
Il faut rappeler que pour bénéficier de cette subvention de l’Etat donnant droit aux semences et matériels agricoles, le producteur doit débourser 60% du montant de ses achats et le reste des 40% est supporté par l’Etat, à travers le Fodecc.
Généralisation des subventions
Conjointement donc à l’ensemble des bassins de production du cacao et du café, les ministres du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et son homologue de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, ont procédé, à Ebolowa, le 21 novembre 2023, au lancement officiel de la généralisation des subventions du Guichet producteurs dans l’ensemble des bassins de production de cacao et de café du Cameroun.
Une occasion pour les membres du gouvernement présents à cette cérémonie, de célébrer l’embellie actuelle que connait la filière cacao-café au Cameroun.
Selon Luc Magloire Mbarga Atangana, avec le kilogramme de cacao au- dessus de 2.000 Fcfa, les producteurs de cacao du Cameroun sont les mieux rémunérés au monde, et de très loin, des premiers de la classe, sans second.
En plus, ajoutera-t-il,
on parle du cacao du Cameroun partout dans le monde. Les gens accourent de partout à la recherche de la précieuse fève, que ce soit dans le proche voisinage qu’au-delà des océans. Chaque semaine en effet, je reçois à mon Cabinet des capitaines de l’industrie du cacao, qui viennent s’enquérir des conditions et des possibilités d’investissement dans la transformation de notre cacao. Ce sont là des signes qui ne trompent pas, des signes d’une politique en marche…
La nouvelle règlementation de l’Union Européenne
Le ministre du Commerce estime même que
Le meilleur est à venir. Cet avenir s’inscrit en lettres d’or, à la condition naturellement que nous ne relâchions pas nos efforts et que nous nous donnions les moyens de relever les défis qui nous interpellent, au rang desquels la nouvelle règlementation de l’Union Européenne en matière de déforestation ou encore des défis plus heureux, dont celui de notre capacité à produire plus et mieux face aux opportunités immenses qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine, qui représente un débouché unique au monde, ou presque, un débouché de 1,3 milliard de consommateurs.
Et même le café n’est pas en marge de cette embellie, avec une évolution haussière des prix bord champ du café entre les campagnes 2019/2020 et 2021/2022. Notamment, en ce qui concerne le café Arabica, avec en 2019/2020 : 1,45 dollar US soit 875 Fcfa/kg (prix maximum) ; 2020/2021 : 1,83 dollar US soit 1.099 Fcfa/kg (prix maximum) ; 2021/2022 : 4,82 dollars US soit 2.900 Fcfa/kg (prix maximum). Pour ce qui est du café Robusta : 2019/2020 : 0,59 dollar US soit 353 Fcfa/kg (prix maximum) ; 2020/2021 : 1,07 dollar US soit 646 Fcfa/kg (prix maximum) ; 2021/2022 : 1,83 dollar US soit 1.100 Fcfa/kg (prix maximum).
Et, le Guichet unique producteurs, conclura le ministre du Commerce,
participe de cette politique de mise à la disposition des producteurs des instruments nécessaires pour saisir ces opportunités et affronter victorieusement ces défis.