Au Togo, la filière coton renaît progressivement de ses cendres après avoir enregistré des baisses de production ces dernières années depuis sa prise de contrôle par le groupe singapourien Olam. Pour le compte de la campagne 2023-2024, la production est évaluée à 70.000 tonnes, selon la direction de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), soit une hausse de 50% comparativement aux 46 500 tonnes récoltées lors de la précédente campagne.
Une première depuis la prise de contrôle du coton togolais par le groupe singapourien Olam en 2020. On note ainsi qu’une superficie de près de 79 200 hectares a été exploitée, avec un rendement de 815 kg/ha, contre 66 017 hectares et un rendement de 705 kg/ha en 2022. Cette production, en dépit de sa croissance, en comparaison avec celles des années antérieures, est en deçà des attentes des acteurs qui ont fait une projection d’au moins 93 500 tonnes de coton-graine sur une superficie de 110 000 hectares, soit un rendement moyen de 850 kg/ha.
Aussi, il faut noter que la production de l’or blanc a enregistré une baisse de 11 % lors de la campagne 2022-2023, après une chute d’environ 25 % la saison précédente. La production était passée de 52 528 tonnes à 46 549 tonnes cette année.
La filière contribue à la croissance dans plusieurs pays du continent
La taille du marché africain du coton est estimée à 5,78 milliards USD en 2023 et devrait atteindre 7,34 milliards USD d’ici 2028, avec un TCAC de 4,91% au cours de la période de prévision (2023-2028). Le coton est presque entièrement cultivé par de petits exploitants agricoles en Afrique, avec très peu de grandes plantations. Le coton est souvent cultivé comme culture commerciale complémentaire aux côtés des denrées de base cultivées pour la subsistance.
Le coton africain cultivé par les petits exploitants agricoles est principalement cueilli à la main, ce qui garantit sa haute qualité. Les principaux importateurs de coton africain sont le Bangladesh, le Vietnam, la Chine et la Malaisie. Le coton pousse bien dans un climat chaud et humide où l’été est long et où il y a de la salinité dans le sol. Cela fait de l’Afrique subsaharienne l’un des plus grands producteurs de coton au monde.