Cet article fait partie du Dossier : La part de l’Afrique dans le marché de la conquête spatiale
L’Afrique est résolument décidée à investir dans la conquête de l’espace. D’après l’Agence spatiale africaine, pas moins de 23 pays du continent envisagent de lancer 125 nouveaux satellites d’ici 2025.
Des niches d’opportunités d’emplois et de développement que de nombreux États du continent comptent ne pas louper. Car en effet, souline « Le Figaro », le marché spatial africain, c’est plus de 10 milliards de dollars US en 2024.
Par ailleurs, rappelle, Sékou Ouedraogo, le fondateur de « l’African Aeronautics and Space organisation » (AASO), dans un entretien accordé à TV5 Monde, diffusé le 08 avril 2023, le budget cumulé des agences spatiales africaines qui atteignait à peine 238,12 millions d’euros en 2018, a atteint 503,12 millions en 2020, soit une augmentation de 54,75 %.
Toute chose, ajoute le scientifique, qui justifie le fait que de 2018 à 2023, le nombre de lancements de satellites africains ait été multiplié par presque quatre. L’Afrique a pris conscience des atouts de développement de l’espace (en 25 ans, pas moins de 46 satellites ont été placés sur orbite). Les fonctions des satellites ainsi placés sur orbite sont multiples.
Ils servent à la collecte de données pour la météo, pour le contrôle des frontières, pour la surveillance du domaine maritime, l’agriculture et de la sécurité alimentaire, la télédétection, les télécommunications, internet, la gestion des ressources naturelles, le suivi des feux de brousse, la localisation des mouvements criminels, pour des activités de cartographie…
Les pays africains investissent l’espace afin d’en tirer des bénéfices. Des avantages qui poussent les plus dubitatifs à emboiter le pas aux pionniers.
Le Sénégal, par exemple, vient de lancer son agence spatiale. Le Burkina-Faso est entrain de concevoir son propre nanosatellite et, Djibouti a signé un accord avec un milliardaire Hongkongais pour créer une base de lancement sur son territoire.
A LIRE DANS CE DOSSIER
- Le marché africain de la conquête spatiale : qui fait quoi ?
- Kenya : Taifa-1 pour la sécurité alimentaire et la surveillance de l’environnement
- Ouganda : PearlAfricaSat-1 pour l’impression en 3D de la peau humaine
- Zimbabwe : Zimsat-1 pour l’agriculture et la surveillance météo
- Égypte : Tiba1 et le développement du pétrole, de l’énergie, de la santé…
- Algérie : AlcomSat1 au service des télécommunications, de l’éducation…
- Angola : AngoSat-2 au service des télécommunications
- Afrique du Sud : leader dans le développement de petits satellites
- Nigeria : NigeriaSat2 et NigeriaSat-X, au service de la localisation des mouvements criminels
- Maroc : Mohamed VI-A et Mohamed VI-B au service de la sécurité
- Éthiopie : un second satellite de télédétection
- Rwanda : Icyerekezo, RwaSat-1 et le renforcement de la connexion internet
- Soudan : SRSS-1 facilite la télédétection civile et militaire
- Ghana, Tunisie, Île Maurice : le choix des nanosatellites