Ce classement met en évidence une prédominance du Nigeria et de l’Afrique du Sud, avec Abuja et Lagos pour le Nigeria, et Durban, Le Cap, et Johannesburg pour l’Afrique du Sud, dans l’ordre des villes les moins chères à celles qui le sont moins.
Abuja au Nigeria
Abuja est la ville la plus abordable d’Afrique (226e place mondiale). Selon Mercer, la capitale nigériane se distingue par son équilibre entre modernité et coût de vie accessible. Abuja bénéficie d’infrastructures supérieures à la moyenne et a été reconnue comme la ville à la croissance la plus rapide d’Afrique. Abuja connaît un taux de croissance sans précédent de 13 % et est divisée en six (6) conseils régionaux. La force de l’économie d’Abuja est attribuée à ses diverses activités économiques allant de la construction et de l’immobilier, au tourisme et aux loisirs, à l’agriculture et à un secteur des services dynamique qui comprend le développement des infrastructures.
La ville offre un cadre de vie attractif sans les prix exorbitants souvent associés aux grandes capitales. Les habitants bénéficient d’un accès facile aux services de base et aux commodités, ce qui en fait une destination de choix pour les résidents et les investisseurs cherchant à maximiser leur qualité de vie tout en minimisant leurs dépenses. Abuja se situe dans une riche zone d’activité minière, qui donnerait accès à des matériaux qui pourraient constituer des éléments clés des nouvelles technologies, dans les domaines des TIC, de l’agriculture, de la construction et de l’énergie, pour n’en citer que quelques-uns.
Lagos au Nigeria
Lagos (225e place mondiale), occupe la deuxième place. C’est la plus grande ville du Nigeria, reconnue pour son dynamisme et son importance économique. Cette ville représente plus de 60 % des activités industrielles et commerciales du pays. Lagos est financièrement viable, générant plus de 75 % de ses revenus indépendamment des subventions fédérales provenant des revenus pétroliers. Lagos génère les revenus internes les plus élevés de tous les États du Nigeria. Considéré à lui seul, son PIB de 80 milliards de dollars en 2010 en faisait la 11e économie d’Afrique. Malgré son statut de métropole animée, Lagos reste étonnamment abordable, se classant juste après Abuja dans le classement de Mercer. Cette accessibilité financière permet aux résidents de profiter des opportunités économiques de la ville tout en maintenant un coût de vie raisonnable, ce qui stimule également l’entrepreneuriat et l’innovation locale.
Blantyre au Malawi
La ville de Blantyre au Malawi se situe en 221e position. Connue pour ses coûts de logement relativement bas et un mode de vie simple, Blantyre offre un cadre de vie économique pour ses habitants. Cette ville attire les startups et les petites entreprises grâce à son environnement économique favorable. Les coûts d’exploitation réduits, notamment les loyers abordables, créent un terrain propice à la croissance et à l’innovation. Si la ville offre un certain nombre d’opportunités économiques, elle manque cependant de ressources pour mettre en œuvre de manière significative ses stratégies et fournir les infrastructures sociales de base et les services urbains nécessaires au développement économique.
Durban en Afrique du Sud
Durban se démarque par son faible coût de la vie, ce qui en fait une ville accessible à une large tranche de la population, y compris les jeunes professionnels et les retraités. Cette ville est l’épine dorsale économique de la province du KwaZulu-Natal (KZN) et un acteur majeur de l’économie sud-africaine. Contrairement à d’autres grandes villes où le coût de la vie peut être prohibitif, Durban favorise l’inclusion sociale grâce à son accessibilité économique. En se classant au 219e rang, Durban montre comment une ville peut être à la fois dynamique et abordable.
Le KwaZulu-Natal possède la deuxième économie du pays. Sa contribution au PIB du pays est d’environ 16 %. La fabrication, le commerce, les services aux entreprises et les transports sont les secteurs de croissance les plus importants et les plus forts de l’économie de la ville, avec la conversion de l’aluminium, les produits manufacturés, les composants automobiles, la conversion (l’accent est mis sur les investissements axés sur l’exportation), l’électronique, l’ingénierie, la métallurgie et la pétrochimie et les produits du bois.
Windhoek en Namibie
Windhoek, la capitale de la Namibie, combine un coût de vie bas avec une qualité de vie élevée. Les résidents profitent de faibles coûts de logement et de nombreuses options de loisirs, ce qui contribue à un bien-être général amélioré. Windhoek se classe au 218e rang dans le classement de Mercer, offrant une stabilité financière et une satisfaction de vie que beaucoup recherchent dans une ville moderne. Windhoek abrite la plupart des industries légères et manufacturières de Namibie. Bien que la structure de base des activités des PME dans cette région soit similaire à celle des autres régions centrales, le secteur des PME dans son ensemble est beaucoup plus grand que celui des autres régions centrales. De plus, elle présente un profil complètement différent en termes de sophistication des produits et services ainsi que du niveau de gestion.
L’industrie manufacturière de la ville se compose principalement de la transformation de la viande, de la mise en bouteille et en conserve, du brassage de la bière, des matières plastiques et de la réfrigération. Les autres types d’industries manufacturières qui ont lieu dans cette ville sont les produits en aluminium, les boissons, les auvents, les stores, les marquises, les tapis, le charbon de bois, les produits chimiques, les vêtements, la boulangerie et la confiserie, la production alimentaire limitée, les meubles, les produits en acier, etc.
Windhoek a un commerce automobile animé de voitures neuves et d’occasion ainsi que de pièces détachées automobiles. Les autres activités de vente au détail et en gros abondent, tandis que le secteur des services est sain. Les entreprises de services de télécommunications, de transport, de tourisme et de sécurité pullulent dans la capitale.
Gaborone au Botswana
Gaborone (215e) au Botswana figure également dans le classement des villes les plus abordables en Afrique. Cette ville offre un bon équilibre entre le coût de la vie et la qualité de vie, avec des coûts modérés pour les articles ménagers et le divertissement. L’économie de la ville est principalement tirée par l’industrie minière, avec l’industrie du diamant étant le plus grand contributeur à l’économie du pays.
Malgré sa croissance rapide, Gaborone a un coût de la vie relativement faible. Les commodités de base comme les produits d’épicerie et les transports sont raisonnables, ce qui en fait une destination idéale pour les voyageurs à petit budget. De plus, la ville offre une variété d’opportunités d’emploi dans des secteurs tels que l’exploitation minière, la finance et le tourisme, ce qui en fait une destination attrayante pour ceux qui cherchent des opportunités d’emploi en Afrique australe.
Lusaka en Zambie
Lusaka, la capitale de la Zambie, est classée 213e. La ville se distingue par des coûts de logement et de transport très bas, ce qui en fait une destination abordable pour ses résidents. La ville de Lusaka représentait en moyenne au moins 24,2 % du PIB de la Zambie de 2016 à 2020. La ville a maintenu un taux de croissance annuel moyen de 3,1 % au cours de la même période. Le secteur informel a contribué à la plus grande part du PIB, représentant en moyenne 40 % du PIB de la ville depuis 2016. En outre, en termes de PIB par habitant, la production économique de Lusaka par personne était de 2 200 dollars américains, un montant nettement supérieur à la moyenne nationale de 1 400 dollars américains.
Tunis en Tunisie
Tunis, la capitale de la Tunisie, se trouve à la 210e place. La ville offre des prix compétitifs dans plusieurs secteurs, notamment le logement et l’alimentation, ce qui contribue à son classement parmi les villes africaines les plus abordables. Cette ville recense le plus grand nombre d’habitants parmi les villes tunisiennes avec une population de 1, 6 millions. Tunis produit 49,4 % du PIB du pays dans les commerces et service, 34, 3 % dans l’industrie, BTP et 16 % environ dans l’agriculture et la pêche. Selon les statistiques nationales, Tunis, regroupe en 2015 entre 80 000 à 135 000 entreprises contre 60 000 environ pour Ben Arous, et 20 000 à 40 000 pour Ariana.
Le Cap en Afrique du Sud
Cosmopolite, innovante, posée entre montagne et océan dans un superbe écrin naturel, le Cap fait rêver depuis des siècles. Cette ville est classée à la 209e place mondiale. Plusieurs grandes sociétés sud-africaines ont leur siège social au Cap et de nombreuses multinationales comme Johnson & Johnson, GSK, Amazon, Microsoft y ont des installations de production. L’industrie textile, qui emploie plus de 30 000 personnes, n’est pas en reste, avec une base importante pour des sociétés comme l’américain Levi Strauss.
Le port du Cap, en phase d’expansion, est le deuxième d’Afrique du Sud après celui de Durban en termes de trafic de containers. Quant à l’aéroport de la ville qui accueille généralement jusqu’à 10 millions de passagers par an, il a initié de nouvelles destinations directes, notamment vers New York. Par ailleurs, un projet d’expansion et de rénovation sur cinq ans a été lancé l’an dernier.
Johannesburg en Afrique du Sud, 206e place mondiale
Johannesburg affiche des résultats en matière de croissance économique : une augmentation du PIB par habitant ainsi qu’une amélioration de la répartition des revenus sont deux conditions nécessaires à une amélioration du niveau de vie moyen. Johannesburg est la capitale de la province la plus prospère et la plus riche d’Afrique du Sud, le Gauteng (un nom sesotho qui signifie « lieu d’or »). En raison de l’attrait de Johannesburg en termes d’opportunités et de croissance socio-économique, c’est non seulement la ville la plus densément peuplée d’Afrique du Sud avec une population de 5,04 millions d’habitants (un peu plus de 56 millions en Afrique du Sud), mais aussi celle qui compte le plus grand nombre de personnes économiquement actives.
Cette ville contribue au produit économique national, générant 15% de la richesse de l’Afrique du Sud et environ 44 % de la production économique de Gauteng. L’économie de Johannesburg est au moins une fois et demie plus importante que celle de la deuxième plus grande métropole, Cape Town. Elle a constamment surpassé les performances économiques des autres métropoles du pays, faisant de la ville le centre économique du pays. Sur une période de 20 ans (1996 – 2017), le taux de croissance moyen de Johannesburg était de 3,6%, légèrement supérieur à celui de l’économie provinciale (3,0%) et de l’économie nationale (2,7%).Sans surprise, la ville bénéficie de la plus forte proportion d’emplois dans le secteur formel en Afrique du Sud, actuellement d’environ 7 à 10 % supérieure à celle de toutes les autres métropoles.
L’Afrique, continent riche en ressources naturelles, en potentiel économique et en diversité culturelle, attire de plus en plus l’attention des investisseurs du monde entier.