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Zimbabwe : pour doubler la production de maïs à 3 millions de tonnes, le gouvernement va mobiliser 13 500 tracteurs

Pour la campagne 2023-2024, outre l’augmentation des surfaces cultivées de +100.000 hectares afin d’atteindre une superficie totale de 2 millions d’hectares, le gouvernement qui vient de renforcer sa flotte va répartir ces machines entre différents acteurs institutionnels et privés. Principal produit de base du pays, le maïs est au cœur de la politique d’augmentation de la production céréalière du président Emerson Mnangagwa.

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En 2021, le Zimbabwe a enregistré une production record de 2,8 millions de tonnes de maïs, son principal produit de base, depuis 20 ans. Un niveau de récolte fruit des réformes engagées par le président Emerson Mnangagwa, qui a pris les rênes du pays en 2017.

Il a, notamment, mis en place une politique de redistribution des terres inexploitées, laquelle politique est associée aux travaux d’irrigation qu’il a lancés à partir de 2020. Mais, au terme de la campagne agricole 2022-2023 qui vient de s’achever, cette production s’est effondrée pour s’établir à 1,4 million de tonnes, soit -50%.

Une baisse de production liée en partie à des déficits de pluviométrie tout au long de la saison et à la crise ukrainienne avec tout ce qu’elle a généré comme conséquences en termes de flambée des prix des engrais et de perturbations des chaînes d’approvisionnent.

Cette contre-performance est cependant loin d’avoir douché l’optimisme des autorités, qui misent davantage sur la mécanisation pour booster la production céréalière du Zimbabwe dans l’optique de lui faire atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pour la campagne 2023-2024, outre l’augmentation des surfaces cultivées de +100.000 hectares afin d’atteindre une superficie totale de 2 millions d’hectares, le gouvernement qui vient de renforcer sa flotte grâce à l’acquisition de 2700 nouvelles machines va mobiliser un total de 13500 tracteurs, à répartir entre le secteur privé, la Société financière agricole (AFC), l’Agence pour le développement de l’infrastructure rurale (RIDA) et l’Autorité pour l’agriculture et le développement rural (ARDA).

Son objectif à court terme est de produire 3 millions de tonnes de maïs. Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 15 juillet 2022, à Abidjan, un don de 25,65 millions de dollars pour aider le pays à améliorer sa production de céréales et de graines oléagineuses.

L’institution bancaire panafricaine considère en effet l’agriculture comme l’épine dorsale de l’économie zimbabwéenne. Le secteur agricole fournit des moyens de subsistance à 67 % de la population du pays dans les zones rurales et est également vital pour la reprise et la croissance de l’économie.

Il procure non seulement des emplois et des revenus à 60-70% de la population, mais fournit également 60 % des matières premières nécessaires au secteur industriel et contribue à 40 % aux recettes totales d’exportation.

Le Zimbabwe reste cependant en proie à une insécurité alimentaire grandissante. Au cours de la période 2015 à 2020, la proportion de la population rurale en situation d’insécurité alimentaire a varié entre 30 et 59 %.

En outre, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire chronique dans les communautés rurales et urbaines est passé de quelque 500 000 en 2015 à environ 1,7 million de personnes en 2020.

Un rapport de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) indique que pendant la période de soudure allant de janvier à mars 2022, environ 27 % des Zimbabwéens vivant en milieu rural étaient en situation d’insécurité alimentaire, soit 2 942 897 personnes, qui ont collectivement besoin de 262 856 tonnes de céréales composées notamment de maïs et de blé. Il est à noter que pour la saison 2023-2024, le Zimbabwe ambitionne de produire 408.000 tonnes de blé.

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