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Cémac : les projets qui intègrent les économies des six pays de la zone attirent les investisseurs

Le montant total des financements mobilisés à la table ronde pour le financement des projets intégrateurs de la Cémac, les 28 et 29 novembre 2023 à Paris en France, s'élève provisoirement à environ 9 209,95 millions d'euros, soit 104,2% du financement attendu, soit un surplus de 374,08 millions d'euros, qui seront très probablement complétés par les annonces attendues des bailleurs de fonds qui ont marqué leur intérêt pour le soutien à plusieurs projets, sans indiquer le montant de leur contribution.

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Les projets intégrateurs de la Cemac intéressent donc les bailleurs de fonds internationaux, notamment ceux inscrits dans le second cycle.  La preuve, lors de la table ronde pour le financement des projets intégrateurs, les 28 et 29 novembre 2023 à Paris en France, le montant total des financements est allé au-delà des attentes. Alors qu’un montant de 7 322,21 millions d’euros, soit 82,38% du montant du coût global, était recherché, le montant total des financements mobilisés s’élève provisoirement à environ 9 209,95 millions d’euros, soit 104,2% du financement attendu, soit un surplus de 374,08 millions d’euros, qui seront très probablement complétés par les annonces attendues des bailleurs de fonds qui ont marqué leur intérêt pour le soutien à plusieurs projets, sans indiquer le montant de leur contribution.

Lire notre Dossier : La Cemac dont hérite Faustin-Archange Touadera

Le coût total des 13 projets intégrateurs prioritaires du nouveau programme est estimé à 8 835,88 millions d’euros. Sur ce montant 1 513,66 millions d’euros, soit 17,13% du coût total avaient déjà été mobilisés avant la table ronde, dégageant ainsi un financement à la recherche de 7 322,21 millions d’euros, soit 82,38% du montant du coût global. Les partenaires techniques et financiers ; les organisations régionales ; les bailleurs et investisseurs privés se sont engagés à financer et à participer à la mise en œuvre de tous ces projets.

Arise IP pour financer 60% de deux projets

Arise IP s’est engagée à mobiliser un financement en PPP institutionnel de 60% du coût total des deux projets suivants : 123 millions d’euros pour la construction du Port sec d’Ebebiyin dans la zone des trois frontières (Cameroun – Guinée Equatoriale – Gabon) et  177,5 millions d’euros pour l’appui au développement intégré de la filière bois dans le bassin du Congo (Cameroun- Congo-Gabon-RCA-Guinée Equatoriale).

La Bdeac va injecter 110 millions euros pour 10 projets

La Bdeac va apporter un financement d’un montant global de 695 milliards de FCFA, équivalant à 110 millions euros pour couvrir les besoins en financement de 10 des 13 projets présentés à la table ronde. Il s’agit des projets suivants : aménagement du corridor Pointe Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena-(Congo-RCA-Tchad), phase 2, pour 98,4 milliards de FCFA, soit 165 millions de dollars US ; l’aménagement et bitumage de la route Kougouleu-Medouneu-Akurenam, tronçon Kougouleu-Medouneu (Gabon-Guinée-Equatoriale), pour un montant de 98,4 milliards de FCFA, soit 165 millions de dollars US.

Il y a aussi, l’aménagement et le bitumage de la route Garoua-Boulai sur le Corridor 2 (Cameroun-RCA) pour un montant de 39 milliards de FCFA, soit 65,4 millions de dollars US ; la construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaoundéré et N’Djamena (Cameroun-Tchad), pour 65,6 milliards, soit 109,7 millions de dollars US ; la construction de la route Ndende-Dolisie sur le corridor Libreville-Brazzaville (Congo-Gabon), dernière phase, pour un montant de 65,6 milliards de FCFA, soit 110 millions de dollars US ; l’aménagement et bitumage de la route Kélo-Pala-Léré-Frontière du Cameroun (Tchad-Cameroun), pour 32,8 milliards de FCFA, soit 55 millions de dollars US.

La Bdeac financera aussi la construction des voies d’accès routier au pont route-rail (Congo-RDC), pour un montant de 32,8 milliards de FCFA, soit 55 millions de dollars US ; la connexion électrique entre Grand Poubara et Imboulou (580 Km) (Gabon-Congo), pour 65,6 milliards de FCFA, soit 110 millions de dollars US. Tout comme la construction du port sec d’Ebebiyin dans la zone des trois frontières (Cameroun- Guinée Equatoriale-Gabon), pour 32,8 milliards, soit 55 millions de dollars US et l’appui au développement intégré de la filière bois dans le bassin du Congo (Cameroun-Congo-Gabon-RCA- Guinée Equatoriale), pour 98,4 milliards de FCFA, soit 165,1s million de dollars US.

La BAD va mobiliser 389,77 millions d’euros

Lors de cette table ronde pour le financement du second cycle des projets intégrateurs de la Cemac, la Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à mobiliser un financement d’un montant global de 389,77 millions d’euros en faveur de certains projets. Notamment, la construction de la route Ndende-Dolosie, Transport du corridor Libreville-Brazzaville (dernière phase) (Gabon-Congo), soit 137,5 millions d’euros au profit de la partie gabonaise ; la construction des voies d’accès routier au pont route-rail (Congo-RDC), pour un montant de 40 millions de USD en faveur de la RDC et 60 millions d’euros en faveur de la République du Congo, ainsi qu’un don de 1,5 million de USD à la République du Congo pour le financement de études complémentaires des accès routiers du pont route-rail.

Il y a aussi, le projet d’appui au développement intégré de la filière bois dans le bassin du Congo (Cameroun- Congo-Gabon-RCA-Guinée Equatoriale) pour 60 millions de USD, et le projet d’aménagement du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena (Congo-RCA-Tchad), phase 2 pour 10 millions d’euros. Par ailleurs, cette institution a accordé un prêt souverain de 57 millions d’euros au Cameroun pour le financement du projet de construction du pont sur le fleuve Ntem, entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale, s’inscrivant dans le cadre du premier programme des projets intégrateurs.

La Banque mondiale aux côtés de la Cemac

La Banque mondiale s’est engagée à renforcer sa collaboration avec la Cemac à travers notamment, le projet des aménagements fluviaux et portuaires de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents en RCA et au Congo; et le projet d’appui au développement intégré de la filière bois dans le Bassin du Congo. La Banque mondiale a également rappelé qu’un don IDA de 240 millions de USD en faveur de la RCA et un prêt de 90 millions de USD ont été approuvés pour le Congo pour le projet d’aménagements fluviaux et portuaires de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents en RCA et au Congo.

La Banque est aussi engagée à supporter les projets routiers sur le corridor 13 se basant sur les études d’évaluation de l’efficacité des infrastructures (InfraSAP) dans la zone Cémac. Aussi, la Banque a souligné son soutien à l’axe 3 pour promouvoir le marché unique et l’intégration commerciale à travers un projet de facilitation du commerce et chaines de valeurs dans la zone Cémac. Pour ce qui est de l’axe 4, la Banque a souligné l’assistance technique qu’elle apporte aux autorités du Bassin du Congo pour améliorer la conservation et la gestion durable des forêts et renforcer la résilience des communautés et des économies riveraines.

La BEI intéressée

La Banque européenne d’investissement (BEI), peut-on lire dans le communiqué final de la table ronde de Paris, a réitéré son intérêt de poursuivre les échanges avec la Cémac et les pays bénéficiaires, tant sur le plan technique que sur le plan financier, en étroite collaboration avec la Commission européenne (CE). L’objectif étant d’étudier la manière la plus adéquate de contribuer aux futurs projets qui sont portés par la Cémac, notamment les projets suivants qui sont en ligne avec les priorités de la BEl et de la CE : l’aménagement de la route Garoua Boulai-Baboua sur le Corridor 2 (Cameroun-RCA) ; la construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaoundéré et Ndjamena (Cameroun-Tchad) ; les aménagements fluviaux et portuaires de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents en RCA et au Congo, et l’appui au développement intégré de la filière bois dans le Bassin du Congo (Cameroun-Congo-Gabon-RCA- Guinée Equatoriale).

Blend Finance va injecter 5 596 millions d’euros

Blend Finance (Emirats Arabes Unis) s’est engagé à mobiliser un financement d’un montant global de 5 596 millions d’euros pour la réalisation en PPP du projet de construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaoundéré et N’Djamena (Cameroun-Tchad) qui couvrira une période de 6 ans. Ce financement sera mobilisé en deux tranches, dont 2 979 millions d’euros en 2024 pour le tronçon Ngaoundéré-Koutéré-Moundou (385 km) et le reste à partir de 2026 pour les tronçons Moundou-Djoumane-Bongor de 228 km (1 119 millions d’euros) et Bongor-Mailem-N’Djamena de 265 km (1 498 millions d’euros).

La Banque nordique d’investissement intéressée par 3 projets

La Banque nordique d’investissement a marqué son intérêt pour le financement de trois projets, à savoir : la construction du port sec de Ngueli (Tchad-Cameroun) ;  la construction du Port sec d’Ebebiyin dans la zone des trois frontières (Cameroun-Guinée Equatoriale-Gabon) et le projet d’appui au développement intégré de la filière bois dans le Bassin du Congo (Cameroun- Congo-Gabon-RCA-Guinée-équatoriale).

400 millions d’euros pour le Wagas Group

Le Wagas Group s’est engagé à apporter un financement de 400 millions d’euros en faveur des projets des axes 1 (Développement des infrastructures de transport pour faciliter l’intégration physique) et 2 (Renforcement de la production d’une énergie stable, bon marché et accessible aux populations).

5 projets intéressent la Chambre de commerce africaine en scandinavie

La Chambre de commerce africaine en scandinavie a annoncé sa volonté de faciliter avec ses partenaires techniques, tels que Kromann Reumert et les institutions financières nordiques, pour ne citer que ceux-ci, un partenariat gagnant-gagnant pour la levée de fonds, le financement des projets intégrateurs prioritaires et le financement des projets de développement de la zone Cémac. La Chambre s’intéresse à cinq projets, notamment, le projet d’appui au développement intégré de la filière bois dans le Bassin du Congo (Cameroun-Congo-Gabon-RCA-Guinée Equatoriale) ; le projet de construction du port sec de Ngueli (Tchad-Cameroun) ; le projet de construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaoundéré et N’Djamena (Cameroun-Tchad) et le projet des aménagements fluviaux et portuaires de la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents en RCA et au Congo.

Financements en cours de finalisation

Certains bailleurs et partenaires, apprend-on, ont indiqué les projets pour lesquels ils sont intéressés, notamment sur les axes 2 et 3, et ont sollicité des précisions complémentaires pour affiner leurs intentions. Il s’agit de : Chambre de commerce africaine en scandinavie, Fininfra et Stoa.

Manifestations d’intérêt

Certains bailleurs et partenaires ont manifesté leur intérêt de financement et d’accompagnement sans préciser de montant : AFD : axes 1 (Développement des infrastructures de transport pour faciliter l’intégration physique) et 4 (Diversification économique propice à la densification de la base productive, à la protection de l’environnement, à la croissance inclusive et au développement).

Un deuxième programme ambitieux

Le deuxième programme des projets intégrateurs de l’Afrique centrale est ambitieux et comprend 13 projets structurés autour de quatre axes stratégiques qui permettront  la mise en place au sein de l’espace Cémac des infrastructures de base dans les secteurs des transports, de l’électricité et des télécommunications, sans lesquelles aucun décollage économique n’est envisageable ; le renforcement de la résilience des économies de la sous-région face aux chocs futurs ; le développement des échanges intra-communautaires pour garantir la sécurité alimentaire et tirer davantage profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Mais aussi, la contribution à la lutte contre le réchauffement climatique,  l’amélioration de l’emploi et des revenus notamment des jeunes ruraux et des femmes ; l’appui technique et financier aux industries de transformation locale des ressources naturelles, notamment le bois, et l’accélération de l’industrialisation des économies de la sous-région.

3,8 milliards d’euros mobilisés pour le 1er programme

Le premier programme a mobilisé 3,8 milliards d’euros (contre 3,3 milliards initialement recherchés. Sa mise en œuvre, précise-t-on, se déroule de manière globalement satisfaisante avec 8 projets qui sont déjà réalisés ou ont démarré. Les projets restants sont en cours de restructuration en ppp en vue de leur démarrage en 2024. Ces 11 projets intégrateurs prioritaires portent sur la facilitation du transport et des échanges ; la production et l’interconnexion des réseaux électriques et de communications ; le marché commun et la diversification économique et le capital humain. Dans l’ensemble, la réalisation des projets intégrateurs devrait rendre la région Cemac plus connectée, compétitive et résiliente, avec un accroissement des échanges intercommunautaires pour l’opérationnalisation effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEAF).

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