Le Palais Brongniart à Paris accueille le 22 juin, la cérémonie d’ouverture du Sommet pour un « nouveau Pacte financier mondial ». Organisé par le gouvernement français, suite aux vœux du président de la République Emmanuel Macron, partagés lors de la dernière COP27 en Égypte, la rencontre sera ponctuée de discussions sur la dette et sur les mécanismes de financement pour un accroissement de la solidarité avec les pays africains notamment.
Concrètement, il s’agira de faciliter l’accès des pays les plus vulnérables aux changements climatiques aux financements internationaux pour leur permettre de mieux répondre aux défis climatiques.
Le Sommet va rassembler une diversité d’acteurs et d’actrices du développement, gouvernements, secteur privé et organisations de la société civile, afin de travailler sur des propositions communes, avec en bonne place, la réforme de la Banque Mondiale, des droits de tirage spéciaux, de la dette, des taxes internationales, etc.
Pour fixer le contexte et les enjeux de ce sommet, rappelons que d’une manière générale l’Afrique qui contribue de façon marginale aux émissions de gaz à effet de serre, en subit pourtant lourdement les conséquences à travers la hausse des températures, les sécheresses, l’érosion des côtes, l’affaissement des sols et les inondations.
Les pays africains sont parmi les plus affectés par le déficit pluviométrique, la sécheresse extrême et les inondations.
Tout ceci est dommageable pour les populations en compromettant les perspectives de développement et en annihilant les politiques de lutte contre la pauvreté,
précise le dossier de presse de la présidence de la République du Cameroun dont le chef de l’Etat est annoncé à Paris.
L’architecture financière internationale de financement du développement et de l’action climatique montre ses limites et les appels à la réforme se multiplient, le nouveau pacte financier mondial devrait permettre de définir les principes et les mesures nécessaires pour réformer le système financier et lutter contre les hauts niveaux d’endettement qui empêchent les gouvernements de mettre en œuvre une action ambitieuse pour réduire les fractures climatiques, économiques et technologiques qui risquent de fragmenter notre monde.
Dette climatique
Lors de la dernière conférence des Nations unies pour le climat (COP27), les pays riches se sont engagés à rembourser leur dette climatique en soutenant la transition énergétique dans les pays les plus vulnérables aux impacts climatiques par le transfert de compétences, le soutien à leur mise en œuvre mais aussi des flux financiers permettant l’atténuation, l’adaptation et le soutien face aux pertes et dommages causés par le changement climatique.
En 2009, les pays du Nord s’étaient déjà engagés à débloquer au moins 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer les actions climatiques des pays en développement.
En 2023, ce chiffre n’est toujours pas atteint et 52 pays en développement sont en situation de surendettement ou en risque élevé de surendettement, ce qui représente plus de 40 % des populations les plus pauvres de la planète. C’est pourquoi la refonte des institutions financières mondiales est nécessaire et de nouvelles sources de financement doivent être trouvées.
Les travaux de Paris se déroulent sous le thème : « renforcement des financements à destination des pays moins avancés et des pays plus vulnérables au changement ».
La cérémonie de clôture prendra place le vendredi 23 juin au matin afin d’annoncer les conclusions des discussions du sommet.