La RDC, l’Angola, la Gambie, le Mali, Madagascar et la Mauritanie sont les pays africains éligibles à une importante mesure d’exemption tarifaire décidée par la Commission du tarif douanier du Conseil des Affaires d’Etat chinois (organisme exécutif de l’organe suprême du pouvoir d’Etat), selon un communiqué rapporté par l’agence Chine Nouvelle en date du mercredi 6 décembre dernier, consulté ce week-end par Invest-Time.
La mesure qui entrera en vigueur le 25 décembre prochain consiste en la suppression des tarifs douaniers sur les importations de ces six pays africains :
A partir du 25 décembre, 98% des produits taxables en provenance de l’Angola, de la Gambie, de la République démocratique du Congo, de Madagascar, du Mali et de la Mauritanie seront exemptés de droits de douane à l’entrée en Chine,
indiquent nos confrères de l’agence Chine Nouvelle.
Déjà 21 pays africains
Concrètement, détaille RFI, il s’agit des produits imposables en provenance de ces six pays comme le café, l’huile de palme, le coton, le cacao, les fruits ou encore les fruits de mer et les épices. Ce zéro droit de douane concerne d’ailleurs aussi des produits autres qu’alimentaires comme le sisal, le caoutchouc. Au total, dénombre RFI, 21 pays africains en ont bénéficié ces deux dernières années.
Cette levée des droits de douane vise à
à incarner l’esprit d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Afrique et à faciliter la construction d’une communauté d’avenir partagé sino-africaine de haute qualité,
précise le communiqué de la Commission du tarif douanier du Conseil des Affaires d’Etat chinois, relayé par l’agence Chine Nouvelle.
Le poids des échanges entre la Chine et l’Afrique est mesurable. Selon les douanes chinoises, ces échanges commerciaux sur les dix premiers mois de 2023 approchaient les 218 milliards d’euros, dont près de 85 milliards d’euros d’importations de produits africains.
La Commission du tarif douanier annonce d’ailleurs que dans une prochaine étape, la Chine étendra son traitement tarifaire zéro à tous les pays les moins développés avec lesquels elle a établi des relations diplomatiques.
Le « Sud global »
Cette annonce cadre bien avec la promesse du président chinois Xi Jinping d’aider les pays africains à créer des industries pour transformer leurs produits, c’était lors du sommet des Brics à Johannesburg en Afrique du Sud en août dernier.
Xi Jinping, à Johannesburg, à l’unisson avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, l’a martelé : le « Sud global » doit accroître son influence dans la gouvernance du monde. La Chine est la deuxième puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis.
